Nous sommes reliés par un lien de fraternité

Paul est au tournant de son ministère : après l’évangélisation de l’est du monde romain, il s’intéresse à l’ouest, pense même aller en Espagne (Romains 15.24) – « C’est là que Paul appelle les chrétiens ’’les saints’’ » (Romains 15.25) – « mais il pressent les difficultés qu’il rencontrera à Jérusalem » (Romains 15.31).

Deuxième moitié de l’épître de Paul aux Romains

 

Par Ariane Plet, Église protestante unie de Loire-Atlantique

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Dans la première partie de l’épître, Paul a exposé sa compréhension de l’Évangile, la justification par la foi de/en/par Jésus-Christ, et ses applications dans les différents domaines de la vie chrétienne.

« C’est en tant que nous sommes justifiés que nous faisons ce qui est juste » a pu dire Luther. Le commentaire de cette épitre par Luther est considéré comme le point de départ de la Réforme. Les théologiens protestants ensuite n’ont cessé de la commenter. Et je me souviens que le premier livre de la Bible traduit par les théologiens catholiques, orthodoxes et protestants de la TOB, fut précisément cette lettre aux Romains !

 

Maintenir l’unité

 

Dans cette deuxième moitié, Paul invite à vivre cette justification universelle dans le concret quotidien de l’amour. « Car l’Église est le Corps du Christ » (12.4-5). Donc maintenir l’unité est central : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu » (15.7), pourrait en être la pointe. Ces paroles sont importantes pour l’œcuménisme aujourd’hui. Et même au-delà : Paul consacre trois chapitres (9 à 11) aux relations avec le judaïsme. Paul montre l’unité entre l’Ancien et le Nouveau Testament et le rôle d’Israël dans l’histoire du salut. Suivent des recommandations pratiques, des chapitres 12 à 15, un message de salut dans toutes les dimensions du terme. Les chrétiens doivent rechercher le bien des autres et s’attacher à éviter tout ce qui pourrait menacer leur solidarité, entre eux et avec les hommes. C’est ainsi qu’ils annonceront l’accomplissement de l’histoire (13.11).

 

Se saluer les uns les autres

 

Le dernier chapitre est consacré aux salutations. Paul ne connaît pas la communauté de Rome, il ne l’a pas créée. Mais on voit, par sa longueur (vingt-neuf personnes !), qu’il en connaît de nombreux membres. Quelle circulation de l’information au 1er siècle ! La première nommée, Phœbé, est une femme ministre ! Hélas, ça ne durera pas !

« Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser » (16.16). C’est une façon de signifier que les membres de l’Église sont reliés par un lien de fraternité. Coutume que nous avons perdue depuis la pandémie, mais qui était pourtant bien ancrée chez nous, avant !

Sœurs et frères, je vous salue !

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