Cultes masqués, ce que ça change

© Patrick Balas

Le temps d’un micro-trottoir, nous avons donné la parole aux paroissiens afin de connaître leurs impressions sur ces cultes d’un nouveau genre où le masque est de rigueur. Impressions…

Le masque ne donne pas trop chaud et permet de bien respirer, la durée relativement courte du culte permet de ne pas être trop gêné. Sauf pour les chants où on est moins portés par le chœur. D’où l’importance d’avoir un groupe de chanteurs qui porte le groupe. Le port du masque permet de se retrouver en physique en intérieur, ce qui redonne une vraie convivialité à l’Église locale.

Morgane


Pendant le culte cela ne me dérange pas vraiment. C’est juste un peu plus fatigant pour chanter. Un peu gênant à l’arrivée ou à la sortie pour échanger quelques mots, quand on commence à avoir l’ouïe un peu déficiente… C’est là qu’on se rend compte qu’habituellement on s’aide de la vue pour entendre !

Roseline


Dans le temple, nous venons pour entendre la parole, celle de Dieu, celle de nos frères et sœurs. Avec la distance que nous devons respecter… la première gêne est de ne pas tout entendre et en même temps de se sentir soi-même d’une certaine façon bâillonnée…
Bien sûr, même si les yeux sont expressifs, il nous manque les sourires qui réconfortent et disent notre amitié. Quant à chanter… nos voix encore une fois sont assourdies.
Malgré tout nous sommes ensemble et c’est un bonheur de partager ce moment privilégié, même masqués !

Monique


Ce n’est pas le port du masque au culte qui me gêne, c’est le port du masque dans un contexte plus large qui me gêne, mais c’est un autre débat.En effet au culte, ce n’est pas lui qui m’empêcherait d’écouter, de prier, de chanter (car je ne suis pas le genre à chanter à pleine voix !). En revanche je me dis que pour le prédicateur (pasteur ou laïc) voir tous ces visages masqués doit être bien douloureux.

Stéphanie


Heureux de retrouver un début de ‘vivre la foi en communauté’! Même si le chemin vers la normalité est encore long.

Corinne


Positivement, il est bon de se retrouver ensemble… gardons « la masque-attitude » pour le bien de tous !

Nicolas


C’est bien, c’est à la fois un culte commun, mais cela renforce notre présence, seul devant le Seigneur.

Monique


C’est gênant pour moi car je ne suis pas physionomiste et ne reconnais pas les gens qui me parlent, mais c’est un moindre mal. Les cultes peuvent quand même se tenir.

Saskia


C’est quand même mieux que les cultes par visioconférence. Le seul inconvénient, c’est qu’on ne s’attarde plus pour discuter à la fin du culte.

Claudie


Porter le masque ne me gêne pas plus que ça, sauf pour chanter.

Jacqueline


Le déconfinement nous a permis de reprendre les cultes, sans la Cène, avec les gestes barrières et le port du masque. Je me suis habituée à porter un masque en visitant mon frère en Ehpad pour éviter de contaminer qui que ce soit.
L’essentiel est l’attention, le soin à l’autre, sa protection. C’est un plaisir de chanter ensemble, même avec un masque.

Évelyne


Porter un masque ne me gêne pas. Par contre, voir tous les gens en porter m’attriste et je me dis que l’espèce humaine est bien à plaindre. Mais bizarrement, lorsque je rentre chez moi et que je me remémore les visages, je ne vois plus les masques et je me demande souvent si les gens en portaient bien un.

Élisabeth


Au culte de rentrée, j’accompagnais les chants à la guitare. Pour cause de coronavirus, les enfants avaient été parqués à la tribune, auprès de l’orgue, on ne les a donc pas vu ! J’avais devant moi, des masques qui ne chantaient pas et pourtant je les entendais. Les voix étaient couvertes et aucun signe de plaisir à louer Dieu. Tout cela était en fait très triste !

Gérard


Hier, je prêchais en l’absence du pasteur. Au cours de ma prédication aucune réaction lisible sur tous ces visages marqués. Quand j’essayais de les faire rire du fait d’un texte difficile, aucune réaction. Et pas moyen non plus de savoir si ce que je disais était compréhensible, genre froncement de sourcils ou bâillements ! Comment dit-on ? Prêcher dans le désert ?

Martine


Vu des bancs du fond où j’ai l’habitude de m’assoir, j’ai pu voir que les habitués étaient bien là, masqués (on devine les élastiques derrière les oreilles). Le prédicateur a gardé son masque ce qu’il aurait pu éviter, étant bien loin du premier rang. Les plus âgés ne viennent plus mais les sexa et septuagénaires sont fidèles. Ce qui m’a le plus pesé, c’est le temps des annonces, où on a l’impression d’une Église dans l’attente d’un royaume démasqué, libéré. Pas de projet, pas de date, pas d’évènement à attendre dans l’impatience de retrouvailles.

Christine

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