Les chants du serviteur

Livre d'Ésaïe, chapitres 42 à 53 : Un texte liturgique

Paraphrase de Stéphane GRIFFITHS, Église Protestante Unie de Poitiers.

PREMIER CHANT : Non pas la puissance, mais l’humilité (Livre d’Ésaïe, chapitre 42, versets 1à 9)

Voici mon serviteur je le tiens par la main

C’est lui que j’ai choisi, il me remplit de joie

J’ai soufflé mon esprit, très vite Il l’a fait le sien

Il confiera au monde la justice et le droit

 

Il ne fléchira pas, il ne tremblera pas

Il dira mes paroles sans jamais se lasser

Jusqu’à ce que partout on connaisse ma loi

Par tous les océans, sur les terres habitées

 

Un jour tu ouvriras le regard des aveugles

Et tu éclaireras la nuit des prisonniers

Partout sur cette terre, mon nom est le Seigneur

Ma gloire n’est pas donnée aux statues de papier

DEUXIÈME CHANT : Le secret du serviteur réside dans son élection (Livre d’Ésaïe, chapitre 49, versets 1 à 7)

Vous tous les continents, écoutez ces paroles

Mon Dieu m’a appelé, je n’étais qu’une esquisse

Son ombre protégeait mes premières cabrioles

Dans son fourreau je suis l’épée de sa justice

 

Il dit : mon serviteur, tu reflètes ma gloire

Et moi j’ai répondu, prends-moi je n’en peux plus

A côté du Seigneur, j’irai bientôt m’assoir

Rétabli dans mes droits, je serai son élu

 

Il m’a dit lève-toi, aujourd’hui je t’appelle

Dis à mes bien-aimés rentrez à la maison

Rassemble-les pour moi les restes d’Israël

Tu seras la lumière brillant sur les nations

TROISIÈME CHANT : Malgré la souffrance, espérer contre toute espérance (Livre d’Ésaïe, chapitre 50, versets 4 à 11)

À son appel je n’ai pas fait la sourde oreille

Ne me suis rebellé, encore moins dérobé

J’ai livré tout mon corps, J’ai encaissé la haine

J’ai subi leurs crachats avec humilité

 

Le Seigneur m’a sauvé des mains de l’adversaire

Il m’a donné la force et un regard d’acier

Qui s’oppose à mon droit ? je veux bien comparaître !

Le Seigneur me défend, je serai justifié

 

Ils tombent en lambeaux, dévorés par les mites

Tous ceux qui en voulaient au souffrant serviteur

Si ton chemin est sombre, si la nuit tombe vite

T’appuyant sur ton Dieu, tu seras le vainqueur

QUATRIÈME CHANT : Le Serviteur est celui dont la souffrance devient un instrument de salut pour tous (Livre d’Ésaïe, chapitre 52, verset 13 au chapitre 53, verset 12)

Mon serviteur est là, tout en haut il domine

Mais les gens atterrés observent son calvaire

Il est défiguré, il a mauvaise mine

Déchu du genre humain, il implore son père

 

Il traine le boulet de nos propres blessures

Nos douleurs accentuent la courbure de son dos

Écrasé par nos fautes, c’est par ses meurtrissures

Que nous sommes sauvés et extraits du tombeau

 

Le serviteur souffrant fait venir la justice

Les hommes et les femmes se savent pardonnés

En se livrant lui-même il voulait que je puisse

Couler des jours heureux au royaume de paix

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