MAEVA fait partie d’un collectif d’association d’étudiants étrangers de l’Université de Poitiers
Saturnin AGBOFOUN, son président, nous explique que Maeva est le fruit d’une longue histoire qui commence au début des années 90 avec le Comité d’Action Panafricain, devenu antenne du mouvement « Black-Blanc-Beur » en 1998 pour poursuivre les actions de promotion de la diversité dans la vie étudiante.
Aujourd’hui, les associations par pays d’origine (Bénin, Mali, Burkina-Faso, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Gabon, Togo…) continuent leur travail et lors de l’organisation du festival panafricain en 2010 à l’occasion du cinquantenaire des indépendances, apparaît la nécessité d’organiser de manière concertée l’accueil des étudiants. Nait alors MAEVA (Mission d’Accueil des Étudiants Venus d’Ailleurs). Participent à ce dispositif bien sûr les associations par pays mais aussi d’autres associations (par exemple regroupant les doctorants étrangers) ainsi que des étudiants pour lesquels il n’existe pas d’association.
Accueillir les nouveaux étudiants par les anciens
MAEVA, c’est d’abord l’accueil au moment de la rentrée, un mois d’accueil avec des rencontres entre les anciens et les arrivants, des visites de Poitiers (avec les bars et les cinémas) et en général une soirée de gala où MAEVA essaye d’être le plus visible possible vis-à-vis des institutions.
En cours d’année, MAEVA organise des sorties, des randonnées, des cafés rencontre, des soirées thématiques pour faire découvrir la cuisine de tel ou tel pays, un pique-nique dans un parc de Poitiers au printemps et des évènements en été, bon nombre d’étudiants ne repartant pas au pays. Dans ce cadre, ils recherchent des financements pour des voyages plus lointains en France ou à l’étranger.
Faire face à la précarité des étudiants
L’Église Protestante Unie de Poitiers est impliquée dans les sorties et les rencontres qu’organise MAEVA mais aussi dans l’aide alimentaire. En effet, depuis les confinements liés à la crise du Covid 19, on a « découvert » la précarité de certains étudiants. On sait que beaucoup de ces étudiants ne rentrent pas dans les critères des organismes sociaux ouvrant les portes des épiceries sociales. De là l’idée d’organiser une collecte de denrées alimentaires auprès des familles et des s pour les redistribuer sans conditions et avec discrétion aux étudiants.
Saturnin, qui a été étudiant à Poitiers, et qui s’est penché sur ce monde des étudiants étrangers à la fin de ses études à l’ICOMTEC, formation à la communication et à l’intelligence économique, nous parle de la difficulté à créer une structure pérenne avec un modèle économique viable, le turnover des étudiants étant bien évidemment très élevé. C’est bien sûr une chance pour notre Église d’être associée à un tel projet.