COP30 – pauvreté et crise écologique

Un même combat à la lumière de l'évangile. Communiqué conjoint A Rocha - Le SEL

 

Alors que s’ouvrira la COP30 à Belém (Brésil), du 10 au 21 novembre, A Rocha et le SEL unissent leurs voix pour rappeler que la crise climatique est aussi une question de justice.
Les deux organisations chrétiennes se mobilisent ensemble tout au long de la conférence pour mettre en lumière le lien entre pauvreté et soin de la création. Cette action se déroule dans le cadre de leur campagne : « Aimer les plus pauvres, c’est aussi protéger la création »

 

Face à la crise écologique, la foi nous appelle à une conversion du regard pour voir dans la création un don confié, non une ressource à épuiser.

 

La crise climatique, révélatrice d’inégalités

Selon la Banque mondiale, les 74 pays les plus pauvres ne produisent qu’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais subissent près de huit fois plus de catastrophes naturelles qu’il y a quarante ans.

 

Ces dérèglements environnementaux aggravent la faim, la pauvreté et les migrations forcées : d’ici 2050, jusqu’à 200 millions de personnes risquent d’être déplacées à l’intérieur de leurs frontières.

 

Pour les chrétiens, cette réalité n’est pas seulement un enjeu environnemental : elle interpelle la conscience spirituelle et morale.

 

« À l’Éternel la terre et ce qu’elle renferme » (Psaume 24.1). Un verset qui nous rappelle que la création appartient à Dieu et que l’humanité en est gardienne.

 
Des voix venues du Sud global alertent !

Sur le terrain, les partenaires du SEL témoignent des impacts concrets du changement climatique.

 

  • Au Bénin, les organisations Bethesda et DEDRAS constatent des perturbations agricoles, des inondations récurrentes et des pertes de rendement qui fragilisent les communautés.

« Cette situation complique énormément les efforts de lutte contre la pauvreté», souligne le Dr Victor Gbedo, conseiller technique de Bethesda.

 

  • En République démocratique du CongoMarc Mputu, coordinateur de l’organisation GTAAR, décrit les mêmes bouleversements : vagues de chaleur, crues du fleuve Congo, exode rural et insécurité alimentaire.

Ces observations nourrissent un plaidoyer commun : celui d’une justice climatique qui tienne compte des plus vulnérables.

 
A Rocha : la conservation au service des communautés
Du côté d’A Rocha, l’action environnementale se conjugue au pluriel, au bénéfice des populations locales.

 

  • Au Ghana, l’ONG protège la forêt d’Atewa, appuie la gestion du parc de Mole et du lac Bosumtwi, et intervient sur les zones humides de Muni-Pomadze et de la lagune de Keta, clés pour la pêche, l’agriculture et la protection côtière.

 

  • En Ouganda, A Rocha a documenté les serpents du massif de West Bugwe pour réduire les conflits faune-hommes : mieux connaître les espèces, déployer des antivenins et former les villages permet de sauver des vies humaines et animales.

 

  • En Inde, son programme de conservation de l’éléphant asiatique, dans le paysage de Bannerghatta-Hosur, combine science, médiation des conflits et solutions techniques adaptées.

 

Une espérance active

Des forêts du Ghana aux plaines du Bénin, des villages du Congo aux campagnes indiennes, ces initiatives témoignent d’une espérance incarnée.

Elles prouvent qu’il n’y a pas d’opposition entre développement et écologie, mais une même vocation : servir la justice, la dignité et la fidélité au Dieu Créateur.

 

Pendant la durée de la COP30, A Rocha et le SEL relaieront ces voix venues du Sud et inviteront les Églises, médias et citoyens à s’engager, à prier et à agir pour la maison commune.

 

Source : A Rocha

 

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