Des musiques à écouter en décembre

Je suis tombé un peu par hasard sur ce recueil de chants liturgiques à l’initiative de la paroisse du Marais dont le Protestant de l’Ouest n’avait pas encore parlé.

Alors j’ai regardé et écouté. C’est remarquable. Bon, je n’aime pas tout, en particulier cette façon de chanter très avec un accent pas vraiment de chez nous comme s’ils avaient honte de chanter en français, des arrangements un peu planant (pop recueillie…) pas assez rock’ roll à mon goût (l’assemblée doit être recueillie, certes, mais secouée aussi !). Mais, il y a de très bonnes choses. La confession de foi de Luther, réécrite et chantée sur l’air du psaume 36 bien connu, devrait figurer absolument dans nos liturgies comme « En pensées, en paroles et en actes », une très belle confession des péchés aux paroles actuelles et pleines de sensibilité. Si vous voulez changer la musique de nos cultes, procurez-vous le disque sur épiclèse.com. Un bel objet à offrir aussi avec un livret de toute beauté.

Stéphane Griffiths

Le musée suisse de l’Orgue situé à Roche (Vaud) propose avec ce double CD des enregistrements réalisés sur des instruments de sa collection. Avec 145 minutes de musique, c’est un véritable tour d’horizon historique qui nous mène du premier orgue hydraulique au grand orgue que nous connaissons. Musiques du xvii^e siècle sur un orgue italien, improvisation par le talentueux Adrien Pièce sur une régale, pièces spirituelles ou de salon par Michel Bignens sur un orgue du xviii^e, voilà de quoi prendre conscience que chaque orgue est un instrument unique. Des chemins détournés nous font entendre deux harmoniums, les fameux Alexandre et Mustel, sous les doigts de P.-A. Clerc. Quelques instruments mécaniques et pneumatiques complètent le premier CD avec de joyeuses musiques de fête foraine.

Pour le second CD, autour du grand orgue de Radio-Lausanne sauvé par le musée, des élèves de la classe d’orgue de B. Righetti interprètent à tour de rôle des pièces contemporaines de l’orgue avec en prédilection des compostions de Jehan Alain.