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Des musiques à écouter en octobre
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De Anima - Piano voix.
MUSIQUE CLASSIQUE
De Anima
Anne Bassand, harpe solo, Gallo CD 1690, 2023
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C’est par la lecture de De l’âme de François Cheng, écrivain et poète français d’origine chinoise, que la harpiste suisse Anne Bassand nourrit le projet de cet enregistrement. En s’inspirant des magnifiques passages où l’écrivain évoque les relations entre l’âme et la musique, elle établit un cheminement musical bâti sur quelques œuvres pour harpe solo qui l’ont particulièrement interpelée tout au long de sa vie.
À côté de transcriptions de pièces de Bach et de Schubert ou de La Moldau de Smetana, on découvre un répertoire original pour harpe, assez méconnu mais d’une grande intensité : Légende de Henriette Renié (1901) la Sonate pour cor et piano de Paul Hindemith (1939), la Suite pour harpe op 83 de Benjamin Britten, et l’extraordinaire Fall, pièce écrite en 1991 par Kaija Saariaho, dans laquelle l’écriture flamboyante se marie avec une chute irréversible nous entraînant hors du réel.
La palette sonore très colorée et nuancée d’Anne Bassand met bien en évidence la riche écriture polyphonique pour harpe comme dans La Moldau. Sa grande virtuosité, au service d’une expressivité intense, nous emmène dans un tournoiement au plus profond de nous-mêmes.
Béatrice Verry
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CHANSON MODERNE
Piano voix
Arthur Teboul et Baptiste Trotignon, 2024
Parfois, la saine gestion du calendrier suscite des joyaux. Au printemps 2023, Arthur Teboul du groupe Feu ! Chatterton, sort Le Déversoir, recueil de poésies inédites et énorme succès de librairie, puis, début 2024, il interprète sublimement L’Affiche rouge d’Aragon et Ferré pendant la panthéonisation des Manouchian. Donc, il fallait vite un album…
Il est magnifique ! Le jazzman Baptiste Trotignon, amoureux de la chanson (déjà, avec Miossec en 2011), arpente avec lui le meilleur répertoire : deux Aragon, deux Gainsbourg, deux Higelin, Bashung, Syracuse… Ce cheminement à deux alterne solennité du verbe et ivresse du sentiment, échappées jazz (Scenic Railway, La Rua Madureira) et mélancolies savoureuses (Göttingen, Je ne peux plus dire je t’aime). On trouve en Teboul autant un chanteur précis, qu’un fin connaisseur des mots et de leur magie.
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Bertrand Dicale