Faire confiance à Dieu
Les amis de Job sont tout à fait sincères. Mais les malheurs qui atteignent Job dépassent de loin leur aptitude à comprendre la plus terrible des questions posées à la foi, celle de la souffrance.
Lire la Bible en six ans
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Par François Anglade, pasteur retraité
Tentant de sauver l’honneur de Dieu face à une telle absurdité, la seule issue pour eux serait que Job reconnaisse qu’il est puni à cause de ses fautes. Dans leur système de pensée il doit y avoir un lien de cause à effet entre péché et malheur.
Le tourment de Job les remet en question. D’un autre côté, dans ses discours, Job n’a de cesse de se déclarer juste. Ou bien Dieu épie-t-il la moindre défaillance morale ou religieuse pour punir (Job 10.13-17 et 33.19) ? Mais Job reste convaincu de son innocence : « Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or » (Job 23.10). La réponse de Dieu est toute autre. Faire plier le réel pour qu’il entre dans les cases de notre compréhension religieuse n’est pas le bon moyen ; pas plus que de déclarer innocents les humains.
L’homme n’a pas besoin de se justifier
Le livre de Job nous prépare à passer du monde des discours sur Dieu à celui de la relation personnelle avec Dieu. Passer du Dieu surveillant et comptable au Père que révélera Jésus. Dieu ne répondra pas aux questions que pose la situation. Mais sa présence va renouveler le cœur de Job.
L’homme n’a pas besoin de se justifier, ni non plus de bavarder pour tenter de sauver l’honneur de Dieu face à une telle absurdité. Si Dieu n’a pas apprécié les discours de Job : « Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des propos dénués de connaissance ? » (Job 38.2), le dialogue avec Dieu transforme la relation de Job avec son créateur : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je renonce : je me repens sur la poussière et la cendre » (Job 42.-65).
Job renonce à ses revendications et décide une fois pour toute de faire seulement confiance à Dieu.
Le livre de Job ouvre de nouvelles perspectives : passer du monde des idées sur Dieu à celui du témoignage rendu à la relation personnelle avec ce Père que Jésus, en acceptant aussi le chemin de la croix, n’aura de cesse de nous faire connaître.
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