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À la rencontre de Guillaume de Clermont
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Nous connaissons bien Guillaume de Clermont dans l’Ouest puisqu’il occupe la fonction de président du Conseil régional depuis 2015. Et on s’interroge : que va-t-il devenir en juillet prochain ? Notre président a été sollicité il y a deux ans par Christian Galtier, directeur général des établissements John Bost, pour lui succéder en 2021. Il a très vite accepté et nous lui avons demandé ce qui l’avait motivé pour ce poste ?
Nous l’avons vu dans les Synodes défendre, avec le trésorier, des budgets sans concession et équilibrés. À la conférence nationale des finances, il est toujours la voix de la raison.
Depuis sa sortie de l’Institut protestant de théologie, il a été secrétaire général des Éclaireuses Éclaireurs unionistes (c’est en général un jeune pasteur qui occupe ce type de poste), puis pasteur à Oullins, près de Lyon, et à Orléans où nous l’avons connu. Partout il a laissé sa marque.
Une fibre diaconale
Durant toutes ces années, il a aimé le lien de l’Église locale avec le diaconat. Bien que juridiquement séparées, les deux activités sont étroitement liées pour chacun de nous. C’est sur les seuils qu’on découvre la puissance du sens de l’Évangile. C’est aussi là qu’il faut être. C’est là qu’on rencontre des publics non initiés, abimés dans leur humanité, sans culture religieuse, qui nous mettent au défi d’annoncer Jésus Christ avec des mots simples.
Guillaume a connu les réfugiés éthiopiens à Djibouti où il a effectué un volontariat du service national avec le Défap. À Lyon, il a connu la « Frat » de la Mission populaire et la Mission dans l’industrie. Il a aussi accompagné une famille dont un fils est autiste et qui était à la recherche d’une structure d’accueil. « C’est là que l’on voit comment on abandonne ces familles confrontées au handicap, livrées à elles-mêmes ». Dans cette recherche, il a rencontré Jean Vannier, créateur de la Communauté de l’Arche.
Aumônier des prisons à Orléans pendant cinq ans, il a compris à quel point était fort le message de la grâce inconditionnelle de Dieu. Entre les murs de privation, il a mesuré la vulnérabilité des hommes rongés par la culpabilité. « Dans ces lieux, on est mis à nu. On ne peut plus se réfugier derrière des théologies construites. On est condamné à l’expression la plus simple possible de l’Évangile ».
Vers un nouveau métier
Avec la Fondation John Bost, il revient là où il a commencé. Il se souvient qu’à 20 ans, il était directeur des camps de formation des bénévoles appelés en renfort pour les mois d’été. Cent jeunes adultes pour remplacer les éducateurs. En « Passant un mois à La Force, au contact des directeurs d’établissement, des éducateurs et des résidents, j’ai été bouleversé par cette expérience. »
Quel beau projet pour Guillaume ! Après des années en paroisse, au plus près du terrain, cinq années à la présidence de la Région, tiraillé entre les Églises locales et les réalités de l’Union nationale où il a fallu sortir du confort chaleureux des sorties de culte sur le parvis du temple, le voilà propulsé dans un nouveau métier (il lui faudra quand même revenir sur les bancs de l’école pour une année de formation aux fonctions de directeur d’établissements sanitaires et sociaux, niveau Master). « Quelle chance ! nous dit-il, de pouvoir accompagner des personnes dépendantes et travailler sur l’inclusion de ces frères et sœurs ! C’est un saut dans le vide, mais j’ai confiance. Je ne sais rien mais j’ai beaucoup à recevoir de tous pour grandir en humanité ».
Stéphane Griffiths
La fondation John Bost
La fondation John Bost est une œuvre protestante, membre de la Fédération protestante de France, avec 1700 personnes accueillies, 38 établissements et 2200 professionnels. Ses missions
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