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Par Élisabeth Renaud
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48 heures de musique, chants, enseignements, exercices non-stop (ou quasiment), ça laisse des traces… mais quelles traces !
Certains étaient venus du Mans, Poitiers, Angers-Cholet, Nantes bien sûr, d’autres de Bourges comme mon amie et moi, ou encore Barbezieux, Saint-Nazaire, Herbignac, Châteaubriand, Rennes, La Roche-sur-Yon… seuls, à deux ou plus.
Les ateliers par groupes ont débuté dès le vendredi soir. Les choristes d’un côté, les guitares de l’autre, puis les claviers sont partis dans un autre lieu. Enfin, les instruments non harmoniques ou mélodiques ont rejoint une quatrième salle. C’est ainsi qu’avec mon amie Anne, nous nous sommes retrouvées avec deux violons, un saxophone, une trompette, une flûte traversière (en plus de la mienne car, pour ceux qui ne le savent pas, je joue de cet instrument), une flûte à bec alto (c’était celle de mon amie), deux violons, un mélodica, un accordéon, (trouver les intrus), des percussions et enfin un drôle de petit instrument : l’ocarina, instrument à vent ressemblant à une tête d’oie ; d’où son nom, car en italien, oca signifie « oie », et ocarina, « petite oie ». Voilà, vous savez tout !
L’importance d’aimer les gens
Les choses sérieuses ont réellement débuté le lendemain avec Gilbert Chellembron* qui a expliqué la place de la musique dans le culte et plus particulièrement dans l’adoration. Moment de joie, de communion où l’on peut s’exprimer avec le corps. Être participant et non spectateur, celui qui analyse, critique et juge. « Différents styles de musique permettent de glorifier Dieu. Qu’est-on prêt à faire pour accueillir des propositions qui ne nous plaisent pas toujours ? Or l’Église est pour tout le monde, elle n’est pas un club fermé pour une catégorie de personnes, classique ou rock, pop ou jazz ». « Il faut oser, a dit un participant, mais petit à petit ». « Finalement, le plus important est d’aimer les gens, a conclu Gilbert. Cela ouvre la voie au changement afin d’emmener les personnes avec soi ».
Le travail des cantiques pour le culte du lendemain s’est fait dans les groupes (vous pouvez regarder des extraits de cette masterclass et du culte sur la vidéo ci-dessous).
Chanter, souffler, gratter, taper, bref jouer durant deux heures (matin puis après-midi), l’exercice était physique, sérieux et ludique, la concentration de mise et la bonne humeur contagieuse. Quelques fausses notes ont bien sûr retenti et des départs ratés ont fait tout stopper mais le regard bienveillant de Claire encourageait et nous redonnait confiance.
En fin d’après-midi, Jean-François Baudet, chargé de mission régional numérique à qui l’on doit toutes les vidéos que vous pouvez découvrir sur ce site, a présenté les éléments basiques de la sonorisation d’une église.
Tous les groupes se sont ensuite réunis dans l’immense temple de Nantes . Certains jouaient un cantique, d’autres non, un couplet, d’autres non. Certains jouaient l’introduction d’un chant à un ou deux instruments. Les consignes étaient claires. C’était beau, pas encore tout à fait au point, mais les encadrants étaient confiants, alors nous aussi. Lorsque nous avons été libérés après la soirée louange, mon amie et moi sommes rentrées chez notre hôte, qui n’était autre que mon fils dont l’appartement est situé à six minutes à pied du temple (une chance !). Nous avons mis de l’ordre dans nos partitions, vérifié les consignes. Nous n’avons pas eu le courage de réviser une dernière fois nos partitions, nous étions, il faut bien l’avouer, un peu saturées de musique.
Les fruits de cette masterclass
Pour la générale du matin, le rendez-vous était à 8h30. Autant vous dire que les deux heures précédant le culte ont été les bienvenues pour les sept chants prévus. Mais le résultat a été incroyable. De l’entrain, de la joie, du rythme, mais aussi de la solennité nous ont unis durant ce culte tourné vers la musique. Vous pouvez le découvrir sur la vidéo ci-dessous.
Le culte était conduit par le pasteur de l’Église de Loire-Atlantique, Pierrot Munch, et deux jeunes, Jean et Jonas. « La musique et le chant nous aident à mettre en commun les mouvements de notre corps, de notre âme et de notre esprit, personnellement et communautairement », a introduit Pierrot Munch.
Jean-Luc Cremer, président de la région Ouest de l’EPUdF, a apporté la prédication à partir de trois textes**. Son message portait sur… la musique. Mais rassurez-vous, je ne vais pas vous le retranscrire ici. Je vous invite à l’écouter sur la vidéo ci-dessous à la minute 27:50.
Une belle réussite, cette masterclass, grâce aux talents des intervenants musicaux, aux choristes et instrumentistes exceptionnels (n’ayons pas peur des mots), à l’équipe de Nantes pour les repas (l’un africain et l’autre chinois), une logistique irréprochable conduite d’une main de maître par Jean-François Baudet. Nous nous sommes séparés après le culte en ayant cette petite phrase en tête : « Quand est-ce qu’on recommence ? ».
Alors, les prochains dimanches, prêtez l’oreille, les fruits de cette masterclass musique tournée vers la louange auront, nous l’espérons, un beau retentissement dans vos cultes.