Le mouvement des pasteurs dans la région Ouest – septembre 2022

Des arrivées, des départs, les pasteurs nouvellement arrivés dans la région se présentent, et ceux qui changent de poste nous disent où leur route les conduit.

 

Les arrivées

Un moment charnière (Saumur)

Laura Ausderau © DR

En stage à Sanary-sur-Mer depuis septembre 2021 jusqu’à fin juin de cette année, où de beaux moments, enseignements et rencontres ont étés vécus, voici que je débute mon proposanat dans cette belle ville de Saumur. Auparavant, j’ai obtenu ma licence et mon master à la Faculté protestante autonome de théologie à Genève, ainsi qu’un master Arts et Société à l’Institut protestant de Paris fin juin 2022. J’ai eu la chance également d’avoir exercé deux autres métiers, fondé une famille et vécu en Finlande pendant dix-huit ans, où j’ai été active bénévolement en paroisse luthérienne. Je me réjouis de débuter ce proposanat à Saumur (Maine-et-Loire), que je conçois comme un moment charnière de mise en pratique et d’apprentissage du métier de théologien et de pasteur. C’est aussi un challenge exigeant que je comprends comme une écoute et un accompagnement actifs, un témoignage et un service envers Dieu et envers autrui. C’est avec reconnaissance, la force que j’ai et telle que je suis, que j’entrerai donc en proposanat activement à partir du 1er août 2022 et me réjouis de faire la connaissance de chacune et chacun.

Laura Ausderau


Prêts à apporter l’Évangile du Christ (Basse-Marche, et Indre et Creuse)

Ray Borg © DR

Je suis né sur l’Île de Malte dans les années cinquante. Lorsque j’ai eu presque dix ans, ma famille a déménagé en Angleterre et j’y ai habité pendant cinquante-deux ans.

J’ai trouvé l’Église méthodiste de Grande-Bretagne en 1999, et six ans plus tard, j’ai entendu l’appel de Dieu pour le ministère pastoral. Après une procédure de discernement de trois ans, j’ai commencé ma formation, et après deux ans comme pasteur stagiaire, j’ai été ordonné le 7 juillet 2013. J’ai travaillé comme pasteur avec trois Églises depuis onze ans dans la région du nord-ouest de l’Angleterre.

Ma femme, Karen, est anglaise. Nous avons quatre enfants et quatre petits-enfants. Pendant longtemps nous avons eu envie de venir habiter en France. Donc, au moment de ma mutation, Dieu a mis dans nos cœurs la notion de ministère parmi les anglophones de la Creuse, surtout parmi ceux qui ne connaissent pas l’amour de Dieu et la grâce de Jésus-Christ. J’ai donc postulé pour le poste de Mission partenaire et les responsables des Églises méthodiste et protestante unie de France ont décidé que je pouvais venir en France et travailler comme pasteur parmi les anglophones en Creuse, et les fidèles protestants principalement en Basse-Marche, en Indre et en Creuse. Notre premier but sera la mission parmi les anglophones qui ne peuvent pas accéder à la formation spirituelle ou au culte dans une forme qu’ils peuvent comprendre et à laquelle ils peuvent participer. Ensuite, nous voulons aider les Églises dans les parties de la région déjà mentionnées.

Karen et moi voudrions servir notre Dieu avec toutes nos capacités et nous croyons vraiment qu’Il nous a attirés dans ce coin de la Creuse pour une raison spécifique et nous sommes prêts à apporter l’Évangile du Christ.

Ray Borg


Suivre Dieu est une aventure enthousiasmante (St-Malo)

Nicolas Caudal © DR

Je suis arrivé à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) le 1er juillet comme suffragant pour un an ; j’assume temporairement les fonctions pastorales, et je reverrai la Commission des ministères pour la suite. L’Église protestante unie Rance Émeraude m’a offert un magnifique accueil plein d’espérance.

L’an passé, j’ai vécu un stage pastoral dans les Églises protestantes unies de Lorient et Quimper, une belle expérience. J’ai aimé l’atmosphère et le dynamisme de la région Ouest. J’ai étudié à l’Institut protestant de théologie, trois ans à Paris puis un an à Montpellier. Ma formation se complète par un stage d’animateur Bafa avec le camp WawaWest en juillet, dans les rires et les chants, et la vraie joie de vivre simplement ensemble.

Je connais Dieu depuis mon enfance. Ma foi, ma vie se sont développées au croisement d’influences multiples, avec ma mère réformée et mon père catholique, mon grand-père pasteur, des camps de jeunes dans des communautés catholiques, Taizé et tant d’autres. Or après un parcours en physique et économie, la passion pour la Bible m’a saisi, et cet appel répété de Jésus a résonné pour moi : « Suis-moi ». Irrésistible comme un désir de sens et de don et de Dieu – je n’ai pas pu cesser de l’entendre.

Suivre Dieu, c’est une aventure, enthousiasmante, effrayante parfois, inattendue, toujours nouvelle, extraordinaire. C’est devenir aussi ce que je ne suis pas encore. C’est servir et aimer cette Église, mon Église, pleine d’humanité.

« La joie du Seigneur est votre force. » (Néhémie 8,10).

Nicolas Caudal


Quelle joie d’entrer en poste dans la paroisse de Nantes !

Rafaële Gondran © DR

Je suis Rafaële, 30 ans, pasteure proposante depuis le 1er juillet. Nous nous sommes installés dans la région au cours de l’été, avec mon mari, Matthieu, et notre fils de 4 ans, Gabriel.

J’ai grandi à Saint-Étienne et j’ai habité quelque temps à Clermont-Ferrand, où j’ai terminé mon parcours en droit civil et notarial.

Avec Matthieu, nous avons essentiellement profité de nos cinq années d’études pour donner du temps à l’Église. En plus de l’animation de groupes de jeunes et étudiants, notre engagement au sein de l’Équipe jeunesse régionale (en Centre-Alpes-Rhône) nous a encouragés à interroger notre relation à Dieu et aux autres, à mieux connaître notre Église ; et surtout, en ce qui me concerne, à me laisser interpeller par la question du ministère.

Par la suite, nous sommes devenus « volunteers » pour la City united reformed Church, une paroisse de Cardiff (Pays de Galles) qui nous a accueillis pendant un an.

J’ai débuté les études de théologie dès notre retour en France, travaillant mes cours en grande partie à distance, et me rendant une fois par semaine à la faculté de Paris. J’ai fini le cycle de master à Montpellier, et c’est également dans le sud que j’ai réalisé mon stage en théologie appliquée, accompagnée par le pasteur Jean-François Breyne. Cette riche expérience m’a permis de découvrir bien des aspects pratiques du ministère, mais elle m’a aussi fait comprendre combien il est précieux de pouvoir travailler en équipe.

Je me réjouis de poursuivre le chemin aux côtés de Pierrot Munch et d’Éric Perrier !  

Rafaële Gondran


Une communauté attachante (Bourges-Vierzon) 

Randy Greer © Élisabeth Renaud

Je m’appelle Randolph J. Greer Jr., mais tout le monde m’appelle Randy. J’ai 52 ans et suis d’origine américaine, de la Floride précisément où j’ai passé la majorité de mon enfance. Ma femme, une belle Anglaise, s’appelle Liz, et nous avons deux magnifiques filles, Abigail, 5 ans, et Chloé, 2 ans.

À la fin du mois de juin, j’ai terminé mon stage pastoral d’une année scolaire dans la paroisse d’Asnières-Bois-Colombes avec le pasteur Andreas Seyboldt, ce qui a été une expérience très agréable et enrichissante pour la suite de mon ministère dans l’Église protestante unie de France.

Pour les quatre années précédentes, le temple d’Enghien-les-Bains en région parisienne m’a embauché comme assistant de paroisse, où je m’occupais de la jeunesse, domaine dans lequel j’ai déjà eu plusieurs expériences ecclésiales, y compris un poste régional avec l’EPUdF en Île-de-France et un service missionnaire dans la paroisse de Belleville (Paris 20e) auprès des familles et jeunes issus de l’immigration.

Parallèlement, en plus de mon parcours ecclésial, j’ai fait l’ensemble du cursus académique théologique, licence et master I et II, à l’Institut protestant de théologie à Paris. Mon mémoire analysait l’ouvrage de Peri Pascha de Méliton de Sardes, datant du IIe siècle et qui est considéré par les spécialistes comme l’homélie pascale la plus ancienne qui nous est parvenue aujourd’hui.

Je suis ravi de venir à partir du 1er juillet comme pasteur proposant à la paroisse de Bourges-Vierzon (Cher), une communauté attachante avec laquelle j’ai déjà pu faire connaissance (même avant d’entrer en poste) grâce à mes deux visites au mois d’avril. Pour cette nouvelle expérience dans le Cher et la région Ouest de l’EPUdF, je m’inspire de la prière de l’apôtre Paul dans son épître aux Éphésiens 3.17-19 : « Que le Christ habite dans votre cœur par la foi et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour, pour être capables de comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse la connaissance, de sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu ».

Randy Greer


Les changements de poste

Changer de poste : une chance ou une gageure ? (St-Cyr-Coëtquidan)

Olivier Putz © DR

La Constitution de notre Église nous demande de changer de poste tous les douze ans. Certains font de rapides rotations d’une paroisse à une autre, parfois dans un lieu géographique restreint. D’autres essayent de repousser la limite au-delà de l’acceptable. Ces différentes approches nous invitent à nous poser cette question : changer de poste est-ce une chance ou un défi, une opportunité ou une contrainte ?

La société actuelle valorise le changement. Le passé sent la naphtaline du déjà vécu. Il faut, selon le dogmatisme de notre monde, vivre la nouveauté qu’apporte le changement. Souvenons-nous d’un slogan politique lors d’une élection présidentielle « le changement, c’est maintenant ». Devons-nous accepter les dogmes de notre société qui nous impose le changement comme marque de la modernité ? 

Car changer de cadre de vie, voire changer de vie, (et une mutation professionnelle entraîne des changements considérables) n’est pas simple. Évoquer ce sujet auprès de vos enfants (les nôtres ont entre 16 et 19 ans) et vous aurez au mieux un questionnement, au pire des cris d’indignation. Oui, tout changement entraîne son lot de peurs : peur de l’ailleurs, peur de la nouveauté, peur d’être remis en cause dans nos fondements. Changer, c’est accepter de quitter la maison de certitudes pour traverser le désert de l’inconnu.

La parole biblique peut nous venir en aide dans notre questionnement. Elle nous rappelle que le remède à nos peurs n’est autre que la confiance. La confiance en cette ouverture qui nous est faite. La confiance en une Parole qui nous guide. Confiance en une présence qui nous réconforte et nous réconcilie. Confiance en ce Dieu qui nous accompagne sur les chemins tortueux de l’existence. 

À titre personnel, j’ai accepté de changer non seulement de poste, mais de type de ministère. En septembre, je serai aumônier militaire à St-Cyr-Coëtquidan (Bretagne). Nouvel environnement, nouvelles missions, nouveau lieu de vie. J’ai répondu favorablement à cet appel car je sais que derrière cet appel, il y a la promesse de rencontrer Dieu dans chaque visage que je rencontrerai.

Olivier Putz 


Agnès Pascaraut © DR

Un poste de solidarité (Tours)

Agnès Pascaraut quitte Blois après quelques années pour rejoindre l’Église de Tours (Indre-et-Loire) où elle occupera un poste de solidarité durant une année.

 

La rédaction

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