Quoi de neuf au Bois-Tiffrais ?

Le musée du Bois Tiffrais © DR

Un musée vivant c’est pour les visiteurs la découverte de ses collections et du cadre dans lequel elles sont montrées. On peut penser aux conditions de classement et de conservation, au nécessaire accroissement des collections, à toute la documentation qu’un musée doit rassembler dans le cadre de son objet. Une bibliothèque et des archives en font nécessairement partie.

Au Bois-Tiffrais nous avons l’immense avantage de disposer d’un château et de son parc admirablement situé avec les perspectives qu’il offre sur le paysage vendéen.
Nous avons l’atout d’un musée dont l’objet est à la fois original et fondamental pour cette transmission du savoir si essentielle à nos sociétés. Nos amis ne s’y trompent pas qui ont à cœur année après année de soutenir notre action, soit financièrement, soit en nous consentant le don d’objets importants.
C’est forts de ce soutien que nous pouvons maintenir notre action et continuer nos efforts.

Une première édition du psautier huguenot

Les salles du musée sont aujourd’hui presque toutes en état à la réserve de l’ancienne cuisine.
Nous avons continué en 2019 et 2020 avec l’aide de nos amis donateurs le lent remeublement : une horloge comtoise et une taque de cheminée dans la cuisine, un miroir Napoléon III dans le couloir d’entrée, une fontaine d’étain dans le vestibule, une longue banquette de cuir provenant du château de Villemétrie (Senlis, 60) aussi dans le vestibule, une table de desserte dans la petite salle à manger, une grande et belle armoire ancienne sur le palier du grand escalier…

La grande Bible lyonnaise imprimée à Lyon en 1566

Dans le corridor nous avons entrepris d’édifier un mur des blasons avec une quarantaine d’armoiries des grandes familles protestantes d’autrefois. Ce projet devrait être achevé en 2022.
Au hasard des vitrines ce sont de nouveaux objets qui font leur apparition telle, dans la grande salle à manger, la première édition publiée en France du psautier huguenot de 1562 ou la grande Bible lyonnaise de 1566. Son intérêt n’est pas seulement dans son âge et son état de conservation, la reliure porte sur ses plats le monogramme d’un maître apothicaire de La Rochelle qui était membre du consistoire lors de la Saint-Barthélemy en 1572.

En 2019 nous avons eu la joie le 1er mai d’inaugurer au premier étage notre salle d’étude entièrement neuve et moderne (plafond et éclairage refaits, murs isolés et doublés, fenêtres neuves, planchers restaurés, chauffage) avec de longs rayonnages au long des murs et une grande table de douze places où presque tout a été réalisé par des amis artisans bénévoles.

Une première pièce rénovée

En 2020 malgré la pandémie nous avons restauré entièrement le bureau du conservateur, également situé à l’étage, que nous avons aussi meublé avec des dons comme ce beau bureau Napoléon III offert par l’Église protestante de Saint-Maixent.
Au premier étage du château, encore mais du côté de l’ouest, en arrière du grand escalier, un large corridor dessert trois chambres qui ont été laissées à l’abandon depuis près de quatre-vingt ans : plafonds crevés, murs dégradés, plâtres soufflés, fenêtres qui ne ferment plus… C’est cette partie du château qui fait maintenant l’objet de nos soins.
Nous avons déjà entièrement remis en état la première pièce que nous avons appelée cabinet bleu : changement de la fenêtre, remise en état de la cheminée, réfection de l’éclairage, nettoyage, encaustiquage et lustrage du plancher. La pièce a été peinte, tapissée et entièrement remeublée. Deux grandes armoires, après être passées par les mains de notre ébéniste, y ont été installées ce qui nous permet d’abriter nos collections de cartes et plans, estampes, médailles, photographies, cartes postales, images pieuses… Deux bibliothèques métalliques habillées de bois de cèdre (du Bois-Tiffrais) ont été placées permettant de ranger des boîtes d’archives et les volumes in 4° des XVIIe et XVIIIe siècle de la collection Vincent sur près de 40 mètres linéaires.
Un lustre en bronze, une table ronde, des chaises cannées à haut dossier, tous objets de dons de nos amis, complètent l’ensemble.

Une bibliothèque pastorale de 1500 volumes

Cette année 2021, nous projetons de remettre entièrement en état le corridor afin d’y installer des rayonnages également habillés de cèdre sur environ cent mètres linéaires ce qui nous permettra d’y loger d’ici la fin de l’automne cinq mille volumes préalablement traités et dépoussiérés de la collection Vincent.
Nous prévoyons également de changer les fenêtres dès maintenant dans les deux autres cabinets, le cabinet gris et le cabinet vert, actuellement encombrés de livres et de cartons. En 2022 nous devrions terminer l’aménagement de cette partie de l’étage qui communique avec la belle salle d’étude ouverte en 2019.
Au deuxième étage nous avons dû dans l’urgence changer neuf fenêtres, les tempêtes de l’hiver dernier en ayant fracassé deux qui étaient entièrement vermoulues. À cet étage nous avons commencé à aménager une chambre pour en faire une réserve du musée.
Nous avons reçu en don une bibliothèque pastorale de 1500 volumes, constituée dans la seconde partie du XXe siècle, qui témoigne de l’immense développement des sciences bibliques pendant cette période. Ces volumes devraient trouver leur place en usuels dans le cabinet vert en 2022 si nous parvenons à aménager cette pièce comme nous l’espérons.
Le conservateur a constitué plusieurs milliers de dossiers généalogiques de familles protestantes de l’Ouest de la France, fruits du temps et de la patience, qui contribuent à nourrir notre fonds de documentation et à donner une connaissance fine de l’espace huguenot.

Nous sommes persuadés que nous ne devons pas nous laisser abattre par les conditions que la pandémie nous a imposé et nous impose encore cette année avec la fermeture du musée et de la salle d’étude, l’impossibilité de tenir nos rencontres et nos fêtes et qu’il nous faut continuer notre effort de mise en valeur d’un héritage si précieux.
Nous comptons sur tous nos amis pour faire connaître l’importance de notre projet autour d’eux et nous soutenir de leurs dons.
Nous espérons que le second semestre nous permettra de reprendre nos rencontres et nos fêtes ainsi que d’amener nos amis à la découverte du musée.

Denis Vatinel, conservateur, et David Gutscher, président

Visitez le site du musée.


Vous pouvez aider le musée

En le faisant connaître autour de vous, en y venant, en y amenant vos amis, Le Bois-Tiffrais, 85110 Monsireigne – 02 51 66 41 03.
En adhérant à l’association du musée par le versement d’une cotisation annuelle de 20 à 50 € à l’ordre de « association du musée du Bois-Tiffrais » adressée à la trésorière, Sylvette Sarrazin, Le Cornillon, 85510 Le Boupère.
En donnant des objets, livres, gravures, manuscrits, meubles… permettant d’améliorer les collections et leur présentation.

Si vous désirez, en plus de votre cotisation, faire des dons d’argent déductibles de vos impôts établissez votre chèque à l’ordre de SHPF et adressez-le à notre trésorière, Sylvette Sarrasin.

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