D’après letemps.ch
Selon certains linguistes, l’emploi du masculin nous ferait irrémédiablement penser à des figures masculines, notamment lorsqu’on parle de Dieu. À Genève, des pasteurs travaillent à féminiser ou « rendre neutre » celui qui n’était alors que « Notre Père », jusqu’à envisager de le caractériser par le pronom « iel ».
Si l’on s’est longtemps interrogé sur le sexe des anges, le débat, aujourd’hui, se fixe sur le genre de Dieu. Alors que le pronom neutre « iel » vient d’entrer dans Le Petit Robert, en plus d’avoir été élu « mot de l’année 2021 » en Suisse romande, ce dernier pourrait progressivement devenir celui qu’on accole à Dieu. Ce « Notre Père » viril, jusqu’à présent désigné uniquement par le masculin, pourrait bientôt être démasculinisé, féminisé, voire neutralisé, donc. C’est en tout cas l’un des chantiers du conseil de la Compagnie des pasteurs et des diacres de l’Église protestante de Genève (EPG). En effet, selon sa modératrice Laurence Mottier, « la manière dont on nomme Dieu influence la manière dont il est reçu ».
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