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Rencontre avec François Schlumberger
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Las de ne plus avoir accès à ses petits-enfants lors des confinements du COVID, François range ses placards et tombe sur de vieilles malles de poupées de ses enfants. Pourquoi ne pas les utiliser pour ses petits-enfants et maintenir ainsi le lien familial, par visioconférence ou envoi de vidéos ? Ces jouets et marionnettes ont toujours su guider leurs jeux et ont constitué pour eux des univers parallèles dans lesquels des questions plus fondamentales peuvent être abordées. Par cette fiction, les enfants peuvent tester des rôles et s’identifier à des personnages sans risque d’avoir à répondre de leurs choix.
Passer des contes aux textes bibliques
Fort de cette réflexion, le grand-père ingénieux commence à bricoler décors et petits habits avec les moyens du bord. N’y aurait-il pas aussi un peu de nostalgie des soirées d’antan passées sur un canapé où une grand-mère racontait à sa progéniture les aventures de Boucle d’Or ou de Pierre et le loup avant d’aller au lit ? François construit les scenarii, filme les déplacements glissés ou image par image de ses personnages, découpe les séquences et y mêle paroles, musiques et voix off. Un long et délicat travail pour obtenir quelques minutes d’animation à partager avec sa famille au loin.
Très vite, les contes pour enfants, s’ils ont du succès, ne suffisent plus à ce paroissien de Montparnasse-Plaisance. Il lui faut du biblique, du sens, un lien avec l’Eglise. Et le déclic sera l’utilisation des Playmobil familiaux pour illustrer la naissance de Jésus2. S’il est malaisé d’illustrer une tirade de Paul sur la justification, il existe tant d’histoires à mettre en scène3, comme la vocation du prophète Samuel puis David vainqueur de Goliath lequel a donné du fil à retordre puisqu’il a fallu découper deux personnages pour en faire un grand et puissant. Peu à peu les messages ont également pris de la consistance théologique avec le soutien de la pasteure du lieu.
Susciter des idées pour d’autres
Au-delà de la créativité d’une personne, ces animations peuvent ouvrir la voie à d’autres expériences (scénettes filmées entre cousins, mini-films d’un groupe d’école biblique ou spectacle de marionnettes). La variété des supports est aujourd’hui très importante et ce type d’action bâtie autour d’une histoire peut intéresser des paroisses pour une expérience intergénérationnelle : le témoignage des plus anciens étant souvent apprécié par les plus jeunes qui y voient une aventure de vie et de foi, une forme de pertinence de la Parole.
Si le catalogue récemment disponible sur la chaine YouTube de François est encore restreint4, l’auteur de ces vidéos est prêt à entendre des propositions qui correspondraient aux besoins des écoles bibliques ou de grands-parents soucieux de construire quelque chose qui ait du sens avec leurs petits-enfants.
« Laissez venir à moi les petits enfants », disait Jésus. Visiblement notre cinéaste amateur a pris ces mots pour lui-même. Peut-être cela donnera-t-il aussi des idées à d’autres grands-parents ou responsables de catéchèse.
– La folle nuit du petit Jésus (avec son aubergiste bourru),
– Jonas, le prophète désobéissant,
– L’entrée de Jésus à Jérusalem,
– Roule galette, bien connu des écoles maternelle,