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Toutes les conditions sont réunies pour que le 8 mai à Beaussais (Deux-Sèvres), une soixantaine de personnes se retrouvent, heureuses de se revoir, de se connaître ou se reconnaître. Il fait un temps superbe, le sentier huguenot sent bon, non la noisette, mais l’ail des ours. La plupart des participants ont le courage de parcourir les 6 kms du trajet, pendant qu’un petit groupe visite le musée.
Un diaporama émouvant
Le repas est agréable, sous les ombrages, il est difficile de bouger et pourtant la guide du musée attend le groupe des marcheurs du matin. Les participants qui ont déjà visité le musée le matin partent visiter le Centre de documentation protestante Jean Rivierre à La Couarde où des recherches, en particulier généalogiques, peuvent être menées. Au musée, Corinne, la guide, commente avec beaucoup de gentillesse et de compétence le diaporama émouvant qui retrace l’histoire de Jean Migault et sa famille. Une histoire qui malheureusement fut celle de bien des protestants persécutés après la révocation de l’Édit de Nantes, dans le Poitou mais aussi dans d’autres régions protestantes. Une histoire qui résonne encore aujourd’hui lorsque des chrétiens sont persécutés dans tant de régions du monde, quand des familles fuient sous les bombes ou que des populations entières doivent déménager à cause de catastrophes climatiques.
Une histoire finalement peu connue
Des histoires d’exils toujours douloureuses, jamais totalement oubliées. Et pourtant aujourd’hui comme hier, il reste la confiance des chrétiens envers un Dieu miséricordieux qui connaît les besoins et les peines de chacun, et qui nous exhorte à espérer. C’est aussi le sens du psaume 23 qui a rythmé le culte final animé par les trois pasteurs du consistoire.
Une bien belle journée ! Une randonnée de pleine nature mais aussi de découverte d’une histoire finalement peu connue des protestants eux-mêmes. Un regret, souvent banal malheureusement : où étaient les familles avec des enfants ou des jeunes ? Bravo à la jeune fille et aux quatre garçons qui ont osé suivre leurs parents, il semble qu’ils ne l’aient pas regretté.
« Esprit qui les fit vivre, anime leurs enfants, anime leurs enfants, pour qu’ils sachent les suivre » (refrain de la Saintongeaise, ou de la Cévenole, ou de la Poitevine, ou de …)
Hélène Brochet-Toutiri