Une institution sans mur, ni clôture

Du 21 au 24 juillet, des jeunes et des encadrants de l’Église protestante du Pays niortais sont allés à la Fondation John Bost. Ils témoignent de ce qu’ils ont vécu dans cette institution tournée vers le handicap.

Les jeunes, les encadrants de Niort et des membres de la Fondation © DR

 

« Ceux que tous repoussent, je les accueillerai au nom de mon maître, sans mur, ni clôture. Je mettrai des fleurs sur leurs chemins » déclarait le pasteur John Bost.

 

Les jeunes

 

Inès

J’ai bien aimé ce séjour qui nous a aidés à plus nous sensibiliser sur les personnes en situation de handicap. Les activités étaient divertissantes et intéressantes.

 

Angelo

J’ai été profondément marqué par la beauté des lieux, notamment par sa multitude de fleurs. Le cadre est paisible.

 

Lucien

J’ai trouvé ce séjour très intéressant, cela m’a apporté beaucoup de choses, de connaissances sur le handicap.

 

Dylaan

J’ai aimé découvrir les activités que faisaient les résidents. Notamment celle où ils se prennent en photo pour exprimer ce qu’ils affectionnent et ce qui les rend heureux.

 

Les accompagnants

 

Nathalie

Que de questions après un tel voyage ! Comment le rêve d’un homme aussi utopique soit-il a pu se concrétiser ? Avec tous les déboires qu’il y a eu ? Il faut vraiment être inspiré ! Alors pourquoi lui ?

Qu’est-ce qui a fait qu’il a osé ? Et qu’est-ce qui nous empêche aussi à nous, d’oser l’aventure et de nous risquer dans l’inconnu ?

Oui, j’ai appris qu’il ne faut pas seulement vouloir mais aussi y croire !

La rencontre avec les personnes en situation de handicap a été d’autant plus émouvante, voir ces êtres avec leurs joies presque palpables, nous met une claque. Comment moi je réagirais si je me trouvais à leur place ? Comment vivre avec de tels handicaps ? Comment supporterais-je le regard des autres ? Les autres, “nous”, qui nous plaignons de nos petits bobos, nous qui avons peur de perdre nos biens ! Alors qu’eux sont heureux, malgré leur handicap. Cela donne à réfléchir ! Oui, il y a le lieu bien sûr, qui a su s’adapter à leurs besoins ! Mais leur différence gêne certains d’entre nous et nous met mal à l’aise.

Comment le vivent-ils ??? En fait, ce n’est pas eux qui nous troublent mais l’idée que nous nous en faisons. Ils ont appris à être… et non à paraître ! Ils ont appris à accepter leur handicap tout comme la mort qui est inévitable. Ils ont appris à vivre vraiment. À être simplement eux.

Lorsque nous avons été au culte, les résidents étaient exaltés de venir. Ils ne savent pas parler mais le chant est pour eux, l’expression de leur joie. Alors ils battent des mains ou d’un pied au son de la musique et quelquefois ce n’est qu’un doigt… Mais quelle importance comme dit Saint Augustin.

Bien chanter pour Dieu, c’est chanter par des cris de jubilation, ces cris sont une manifestation qui vient de leur cœur, les sentiments qu’ils ne peuvent exprimer. Et à qui cela convient-il le mieux, qu’à Dieu inexprimable ?

 

Jean-Étienne

Cette visite a été très instructive et l’accueil des membres de la Fondation était parfait. Les explications sur la méthode de travail par le pasteur de Pol étaient extrêmement intéressantes et tout le monde a bien compris la façon douce et respectueuse de soigner les patients, dans un cadre agréable plein de fleurs avec beaucoup d’espaces verts, ce qui favorise un environnement paisible pour les handicapés avec un grand respect du personnel envers ceux-ci.

Le dîner avec le pasteur Guillaume de Clermont, directeur de la Fondation, a été un super moment d’échanges et a permis de comprendre la valeur et l’originalité de la Fondation reconnue au niveau national par le ministère de la Santé comme un partenaire à part entière.

Les jeunes ont découvert un lieu où les handicapés sont aidés, soignés, respectés. De plus, la vie en collectivité a été très agréable, les jeunes aidant et prenant leur part des différentes tâches. Après les dîners nous avons passé de bons moments conviviaux.

Nous avons aussi visité Bergerac, le samedi en matinée, avec une promenade sur la Dordogne et l’après-midi une visite du château de St-Michel-de-Montaigne avec sa tour où Montaigne a écrit ses Essais.

Le culte du dimanche a été un moment fort avec les pasteurs et les résidents.

Ce séjour avec les jeunes à la Fondation John Bost a été riche d’enseignements. Il a fait mieux comprendre le handicap, a permis à être plus respectueux à l’encontre des handicapés et de les accepter comme ils sont.

 

Juliette

L’environnement paisible, voire idyllique, de la Fondation m’a grandement étonnée. Il permet aux résidents de s’épanouir au maximum. Le respect du personnel envers les personnes en situation de handicap est vraiment remarquable : elles sont traitées sans discrimination, ni infantilisation.

 

Un des ateliers © DR

Le temple de la Fondation John Bost © DR


 

* Créée en 1848, la Fondation John BOST est une institution sanitaire et médico-sociale protestante privée à but non lucratif, reconnue d’utilité publique depuis 1877. Elle a une vocation sanitaire et médico-sociale. Elle accueille, soigne et accompagne plus de 1900 personnes (enfants, adolescents, adultes et seniors) souffrant de troubles psychiques et de handicap physique et/ou mental, ainsi que des personnes âgées dépendantes, dont l’état nécessite une vie sociale adaptée.

L’institution a développé un projet original d’accompagnement, sous la forme d’une approche globale de la personne par le biais de démarches médicales, psychothérapeutiques, pédagogiques, éducatives, sociales, culturelles et spirituelles.

Elle dispose d’environ 1 900 places, réparties dans 39 établissements ou services, sanitaires et médico-sociaux. Actuellement, plus de 2 200 professionnels constituent des équipes interdisciplinaires de formations diverses : médicale, paramédicale, éducative, technique et administrative.
La Fondation est implantée historiquement dans la vallée de la Dordogne, elle s’est développée ces dernières années dans quatre régions de France (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Ile-de-France, Normandie).

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