Une journée à Limoges

La journée du consistoire de Charente-Limousin qui s’est tenue à Limoges le 14 mai a permis aux participants, après le culte de la matinée, une "immersion" à la fois dans l’histoire de la ville et dans ce qui fut un de ses poumons économiques entre 1850 et 1960 : l’industrie de la porcelaine.

Journée du consistoire Charente-Limousin le 14 mai à Limoges © Patrice Bouton

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Par Patrice Delpuech, Église protestante unie de Limoges

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La tradition des « arts du feu » n’était pas nouvelle à Limoges puisque la maîtrise des émaux champlevés des XIe et XIIe siècles a permis d’orner tout un reliquaire religieux aujourd’hui exposé dans les grands musées du monde.

 

L’or blanc de Limoges

 

Cette tradition et ce savoir-faire ont perduré jusqu’à ce jour puisque Limoges occupe une place éminente dans le secteur de la céramique industrielle (une école d’ingénieurs existe depuis vingt ans dans cette discipline scientifique sur la technopole d’Ester au nord de la ville).

Cet « or blanc », fabriqué par des mains expertes, a délivré sa magie aux participants grâce à la visite du four des Casseaux, situé en bord de Vienne, magnifiquement conservé dont l’exploitation fut arrêtée en 1957. Ce four est aujourd’hui le support majeur de l’association qui gère cette structure désormais transformée en musée ouvert au public.

La présentation du four et de son histoire par le directeur de l’association a permis de mesurer les multiples contraintes qui jalonnent le parcours d’une pièce de porcelaine avant sa commercialisation. Au-delà des dimensions de ce four en brique réfractaire (21 mètres de hauteur ; 7,80 mètres de diamètre ; 80 m3 de contenance pour la confection de 12 000 à 15 000 pièces en une seule cuisson), la visite a permis de mieux comprendre que la cuisson de ce matériau dépendait d’un ensemble de tâches réparties entre divers métiers : gazetiers ; enfourneurs ; englobeurs ; polisseurs etc…

 

Le four des Casseaux

Le four des Casseaux © Patrice Bouton

© Patrice Bouton

La reddition des Allemands

 

Dès lors, si l’impulsion de grands entrepreneurs (comme Théodore Haviland notamment) fut déterminante, rien n’aurait été possible sans cette armée d’anonymes, dévoués à leur métier et fiers d’une réalisation de qualité, mondialement connue.

Après cette visite, le groupe a été convié par Antoine d’Albis à visiter la maison ayant appartenu à ses parents et où fut signée la reddition des troupes allemandes de Limoges le 21 août 1944. Cette opération fut possible car le père d’Antoine d’Albis était consul de Suisse, gage de neutralité pour l’occupant… !

La maison des Albis

© Patrice Bouton

© Patrice Bouton

Une journée bien remplie donc, avec un beau soleil de bout en bout et la bonne humeur communicative de nos amis charentais !

 

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