Par Olivier Mercier et Etienne Lys, EPU Saintonge-Océan.
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Ce vieux Monsieur, certainement nouveau disciple d’Isaac Newton pour la gravitation universelle et de Jean Le Cam pour la voile, s’est engagé dans un vol plané initiatique et horizontal de plusieurs mètres.
Combien de temps dura ce voyage ?… une seconde ?… une minute ?… une heure ?… une nuit ?… Dieu seul le sait!
« Si je monte au ciel Tu es là et si je descends au séjour des morts T’y voilà !… si j’emprunte les ailes de l’aube pour me réfugier aux confins des mers, là aussi Ta main me dirigerait et Ton bras droit me tiendrait » Psaume 139 V8/10 … se disait l’apprenti voyageur en quittant son piédestal. Par bonheur, la providence et la grâce, très concentrées en cet endroit, ont soutenu ce vaillant supersonique en vue d’un atterrissage en douceur … et ce nouvel aéronef s’est retrouvé sur le sol … et par miracle !!! plutôt en bon état pour son âge.
Un peu secoué quand même ; mais sans aucune déchirure, le cadre un peu décloué ; mais rien de cassé. Que d’émotion pour ce plus que centenaire !
Un éclat nouveau pour une seconde jeunesse
Après deux ans de convalescence en sacristie, deux urgentistes, Olivier et Etienne, bénévoles de leur état, touchés par tant de témérité et de grandeur d’art ont ausculté le planeur et aussitôt ont envisagé de le rétablir en lieu et place originels.
Quelques soins plus tard, une opération faite d’un peu de bois neuf, de tendres clous et de caresses de pinceaux, ont suffi pour que notre ami fidèle retrouve avec éclat une nouvelle jeunesse et soit prêt pour un voyage ascensionnel sécurisé en direction de son logis.
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Son frère jumeau, le panneau de droite, Gardien de la Foi, resté sagement en place, montrait aussi une ou deux rides et quelques lassitudes. Les deux urgentistes, dans tous leurs états, ne craignant ni leur courage ni leur dévouement, eurent vite fait de le descendre et de lui prodiguer les mêmes soins qu’à son sosie le Gardien de la Parole.
Après plus de 20 heures d’attentions, les deux artisans urgentistes, menuisier/bricoleur, accompagnés de pinces, de marteaux, de clous, de scies, de peinture, de pinceaux, de vis, de visseuses, de colle, d’un échafaudage, et de l’amour du travail soigné, ont levé les yeux vers le ciel. Dans un sourire complice et le cœur léger, les deux restaurateurs ont regardé avec satisfaction ces deux beaux livres ouverts sur le monde … et dont les Messages intacts et toujours vivants continueront encore longtemps d’éclairer les âmes.
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