Avec Trévise, un état d’esprit *

Par Marc de Bonnechose, pasteur

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Au début, le basket se jouait avec un ballon en cuir et des paniers de pêche © Kevin Couliau

Une histoire de développement

En 1893 naît donc le premier terrain de basket en Europe, suivi quelques années plus tard par une piscine puis un théâtre, enfin le foyer d’étudiants. L’ensemble de ces réalisations mettait le sport et la culture au cœur de la ville et de la vie étudiante, offrant aux jeunes générations de grandir avec les valeurs qu’ils portaient.

Le sport était alors un moyen de développer l’individu et un outil pour traduire les principes protestants d’éducation par la rencontre, le dépassement de soi, la solidarité. Si l’ensemble des locaux est aujourd’hui classé monument historique, le premier classement de 1993 n’est pas architectural. C’est l’esprit du lieu qui a été reconnu comme valeur à sauvegarder : une dimension immatérielle très symbolique.

Traduire des valeurs protestantes

La réfection des locaux occasionne une initiative dans la droite ligne de cet esprit en proposant d’adopter les portions de parquets du terrain. L’opération « adopte une lame » est certes financière et 2024 donateurs apporteront de quoi alimenter les travaux en achetant symboliquement un bout de ce lieu historique. Mais c’est la méthode qui importe ; on reconnait là une approche participative, soucieuse de l’autre, porteuse d’espérance à l’image de ce sport dont chacun voudrait qu’il fût vecteur de mieux-vivre pour le monde.

En voulant faire revivre ce stade, c’est la pertinence du projet initial qui est remise à l’ordre du jour. Les maux d’aujourd’hui et ceux d’hier convoquent la même humanité…