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Par le pasteur Étienne Berthomier, co-rapporteur au Synode national
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Mais la formation chrétienne ne se résume pas à ces cursus disparates, où le seul savoir tient souvent une grande place. S’y ajoutent des savoir-faire et des savoir-être, tel animer un groupe ou être à l’aise avec les autres. Plus encore, la formation comme éducation concerne toute notre vie et notre personne. C’est ce à quoi Jésus invitait ces disciples : « Allez donc faire de toutes les nations des disciples [des apprentis], les baptisant (…) et leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. » (Mt 28.19-20)
À la suite du Christ, l’Église est donc appelée à être une communauté d’apprentissage, au cœur du quotidien. Il ne s’agit pas de faire des clones entrant dans un moule religieux prédéfini, mais d’apprendre ensemble à vivre pleinement notre vie avec le Christ et avec nos prochains. L’apôtre Paul va plus loin encore, évoquant son travail pour que le Christ soit « formé en vous » (Ga 4.19), la formation chrétienne consistant à laisser toujours plus de place au Christ dans notre vie.
C’est donc en la fondant sur une vie spirituelle sans cesse enrichie par la prière que la formation prendra vraiment son sens dans la vie de notre Église. Celle-ci pourra ainsi se donner les moyens de favoriser l’apprentissage des bases de la vie chrétienne comme des compétences les plus pointues pour l’exercice de tel ou tel ministère.
La perspective d’un pôle spécifique conséquent dédié à la formation pour tous est un sujet clé du travail synodal actuel. Alliant compétences théologiques, pédagogiques et pratiques, ce pôle sera, à n’en pas douter, au cœur du renouvellement de notre Église.