Lewandowski : 18 liturgical psalms – Se passer les visages

Musique classique

Lewandowski : 18 liturgical psalms
Hungarian Radio Choir, Andor Izsák. Deutsche Grammophon no 4837724, février 2020, 81’.

Ces 18 psaumes pour chœur et orgue sont l’œuvre de Louis Lewandowski, compositeur romantique allemand. Chef de chœur et organiste à la synagogue de Berlin, Lewandowski contribua à la création d’une nouvelle musique liturgique juive. Sous l’influence de la musique occidentale, le chant traditionnel de la synagogue se transforme et l’orgue prend de l’importance. Ces superbes chœurs romantiques, proches de ceux de Mendelssohn, psaumes d’imploration, de consolation et de louange, sont chantés avec ferveur par le chœur de la Radio hongroise sous la direction de A. Izsák.

Béatrice Verry


Chanson française

Se passer les visages
Un album de Tom Poisson, 2020. Label : Super-Chahut !

Commencer un album par le thème de la peur pour lui demander d’aller voir ailleurs, c’est osé. Mais cela dit peut-être quelque chose de notre temps. Tom Poisson est un comédien et un chanteur qui alterne la route et les scènes depuis plus de 20 ans. Guitare acoustique et percussion accrochent l’oreille dès les premières chansons, pour laisser parfois place à quelques sons saturés qui mettent délicatement en relief les refrains, ou des couleurs musicales qui nous emmènent sur d’autres continents. Cet album est un patchwork de traces : traces de tendres bagarres, de relations douloureuses, de retrouvailles, de mensonges au cœur de l’amour, mais aussi de visages d’exilés, d’esseulés qui cherchent à exister et à déchirer les grillages pour vivre : qui a peur ?
« On dirait qu’la vie s’amuse à courir plus vite que moi » : Tom Poisson collectionne le temps passé, mais veut croquer la vie. En la partageant en musique avec deux belles voix féminines, dans deux duos (Laurence Jaillet et Clio).
L’album se termine avec une fine tendresse : des chansons, il y en a plein, « Mais y’en a qu’une seule qui me ramène à toi, je la chante tout bas, quand tu n’es pas là ».

Joël Dahan

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