Prise de conscience ?
L'ÉDITO DE LA RÉDACTRICE - Cet été, il a fait chaud, très chaud même. En 2003, ce sont les personnes âgées qui en avaient fait les frais, cette année, c’est la nature qui a souffert mais aussi les humains.
Par Élisabeth Renaud
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Si des mesures avaient été prises à l’époque après cet épisode caniculaire pour protéger les personnes âgées, rien n’avait été fait pour éviter le réchauffement climatique.
N’oublions pas que la France a été condamnée par le tribunal administratif de Paris à réparer les dommages causés par son inaction climatique. C’était en octobre 2021, elle avait quatorze mois pour agir. Je vous laisse calculer l’échéance.
Un changement de cap
Il semblerait que cette fois, tout le monde l’a compris, le réchauffement climatique est bien là.
La bonne nouvelle, me souffle mon côté optimiste, est que les politiques ont enfin réalisé qu’il fallait faire « quelque chose » et que c’était urgent. Notre Président, il n’y a pas si longtemps, en parlant de la 5G et face aux défis de l’écologie, ne voulait pas vivre comme les Amish. Il a opéré un changement de cap fin août lors d’un conseil des ministres et début septembre lors d’une conférence de presse : « Chacun a son rôle à jouer », en appelant à la sobriété énergétique. Le mot a été lancé : sobriété. Un changement de cap certes, mais qui n’est malheureusement pas motivé par le réchauffement climatique mais essentiellement par la pénurie énergétique qui se profile l’hiver prochain.
Des prises de décisions fortes
Quand nos gouvernants comprendront-t-ils que le changement de comportement des consommateurs ne peut passer que par des prises de décisions fortes du pouvoir exécutif comme, par exemple l’augmentation de l’offre des transports en commun accompagnée d’une diminution de son coût ?
Les chrétiens ont compris depuis bien longtemps la nécessité de sauvegarder la Création, œuvre de Dieu. La prise de conscience date de 1989 avec l’Église orthodoxe, et en 2012 a été créée la Journée de la Création appelée depuis 2020 Temps de la Création où les Églises chrétiennes sont appelées à se rassembler et à prier pour la sauvegarde de la planète entre le 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, et le 4 octobre.
Alors, messieurs les politiques, n’ayez pas peur de prendre des mesures à la hauteur des enjeux écologiques.