Protestant de l'Ouest - Région-ouest

>>> Élisabeth Renaud
D’un peu plus, cette année,
Pâques tombait le 1 er avril.
Une petite recherche internet
m’a permis de découvrir que
ce sera le cas dans trois ans.
J’entends déjà le discours des détracteurs de
la religion Vous voyez, Jésus, la résurrection,
l’ascension, tout ça, ce n’est qu’un joli poisson
d’avril! Bon, d’accord, le hasard du calendrier
nous raillera cette année-là, mais il nous en faut
plus pour nous déstabiliser. Et puis, l’humour
n’est pas absent de notre identité de chrétiens.
Quelque chose me dit qu’un gentil poisson
d’avril s’est glissé dans ce numéro. À vous de le
dénicher. Mais si vous ne le découvrez pas, pas
de panique. Ne le prenez pas comme un échec.
Ou bien si, comme un échec positif.
Car oui, l’échec peut être positif. Il peut aider à
avancer, à se construire. C’est ce qu’ont compris
depuis longtemps les anglo-saxons à l’inverse
de notre modèle français qui bannit l’échec,
notamment l’échec scolaire. Je revois ce papa
persuadé que son fils ratera sa vie s’il ne va pas
en seconde générale. Seulement, ses résultats
scolaires ne lui permettaient pas de suivre un
tel chemin. Ce papa a mis en échec son fils,
Un discours tout autre aurait pu, au contraire,
l’édifier en valorisant une autre voie.
Le dossier de ce numéro vous dévoilera que le
mode sans échec de notre société n’est pas le
projet de Dieu. Oui, Dieu préfère échouer que
de condamner nos échecs. La croix est là pour
nous le rappeler. Alors vivons Pâques dans la
sérénité de nos échecs .•