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Protestant de l’Ouest.
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Janvier 2017 N°411
Édito – 1552 La nouveauté de la nouvelle année Une nouvelle année débute avec des vœux, des souhaits et des résolutions que l’on essaye de mettre en place et surtout de tenir. Pour les protestants, l’année 2017, c’est bien sûr, le 500e anniversaire de la Réforme. Depuis la rentrée, nous vous présentons les événements qui vont se dérouler ici et là dans la région. Nous continuerons ainsi jusqu’en octobre où l’année se terminera par le grand rassemblement protestant : Protestants en fête qui se déroulera du 27 au 29 à Strasbourg. Mais avant cette grande fête, Le Protestant de l’Ouest démarre l’année avec une nouveauté qui, si elle ne chamboule pas le quotidien de ses lecteurs, peut apporter une aide et un confort dont, depuis l’arrivée d’Internet dans nos maisons, nous avons pris l’habitude et dont nous aurions aujourd’hui du mal à nous passer. Eh oui ! Le Protestant de l’Ouest va se retrouver sur la toile à côté du Monde ou de l’Express. Il sera accessible pour tous les abonnés dès le 17 janvier. Une date à retenir ! Et aussi un numéro, votre numéro d’abonné qui se trouve sur le film de votre journal. Ne le jetez pas tout de suite. Il vous sera nécessaire pour vous connecter. Vous pourrez également télécharger les anciens numéros, découvrir ce qui se passe dans les régions voisines… Rendez-vous à la dernière page pour savoir comment accéder au site. Mais soyez indulgent, cette nouveauté sera peut-être un peu balbutiante à ses débuts et quelques mois de rodage seront sans doute nécessaires. Alors bon voyage sur le net et bonne année à tous. Elisabeth RENAUD |
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Chanter le Note-Père, tout un programme… Élisabeth Renaud
Début octobre, un stage de chants chorales était organisé par la région, près d’Angers. Nous vous proposons de découvrir ce qu’ont vécu les participants durant ces deux jours autour du Notre-Père. Au centre spirituel Providence de La Pommeraye, les voitures affluent des quatre coins de la région. En ce vendredi soir, le petit verre de vin ou de jus de fruits accueille les trente-trois stagiaires. Hélène Brochet, Jacqueline Cheron et Hannelore Tesson s’activent derrière le comptoir improvisé. Elles viennent de Barbezieux, Bourges et Tours et sont les organisatrices de cette session, 5e édition. L’ambiance est aux retrouvailles pour certains, aux présentations pour d’autres. Mais dès le premier soir, après le dîner, le ton est donné, la session démarre en chantant. Apprendre à prier Chacun prend place. À droite les seize sopranes (eh oui ! la majorité de ces dames ont la voix haut perchée) s’installent, puis les altos, au nombre de huit. Viennent ensuite trois ténors et enfin quatre basses, le tout faisant un arc de cercle autour de Sandrine Moreau, la chef de chœur de cette session tournée vers le Notre-Père. Partition en mains, la répétition peut commencer et… « c’est pas gagné ! ». Mais deux jours attendent les choristes pour mettre au point les cantiques sélectionnés par Sandrine. Après une heure de chants, Agnès Lefranc, pasteur à Orléans, enchaîne par un atelier biblique. Apprends-nous à prier demande Luc, déclare Agnès. La prière s’apprend, elle n’est pas donnée à tout le monde. La prière de Jésus, le Notre-Père, est source de notre prière. Chacun part se reposer en méditant ces paroles. Le lendemain, le réveil se fait en vocalises. Ne pas laisser tomber la précieuse perle, que l’on se passe de main en main, pour ne pas briser le son continu de la solidarité demandera une grande concentration de la part de tous. Puis il est demandé à chacun de se présenter en chantant sur l’air qui lui trotte dans la tête. L’exercice n’est pas si aisé, les timides hésitent, le rire est crispé et nerveux mais la chef de chœur sait mettre à l’aise et finalement, les présentations sont joyeuses et amusantes. L’atelier biblique qui suit laisse perplexes les participants : chacun doit écrire une phrase qu’il a retenu du commentaire de la veille. Grand silence dans la salle, soupirs discrets et petits rires gênés. Finalement la mémoire des uns et des autres a de beaux jours devant elle. Tout le monde est rassuré. Agnès aussi, elle peut continuer la réflexion.
Ajuster la note La méthode pour apprendre un chant se révèle efficace. Sandrine chante seule une phrase d’un des pupitres, une première fois, parfois une deuxième lorsque la mélodie se révèle plus ardue. La tentation de l’accompagner est grande mais son regard éloquent fait taire toute tentative. Les unes après les autres, les différentes voix reprennent la phrase et se rajoutent aux autres. On souffre un peu pour les trois ténors qui se sentent un peu seuls. Mais le final est beau et grisant. On chante et on chante, parfois debout, souvent assis ; parfois a capella, souvent accompagnés par le piano de Sandrine ; parfois sans partition, souvent avec. Il est rassurant pour celle que je suis, dont la carrière de musicienne se limite à souffler dans une flûte traversière et à chanter au culte, d’être dans le groupe des sopranes et d’entendre les justes notes effleurer ses oreilles. Et si par malheur, la note est difficile à ajuster, la néophyte s’autorise un petit playback, mais chut ! cela doit rester entre nous ! Dans les ateliers bibliques qui suivent, les groupes se forment pour mener l’enquête. Les demandes du Notre-Père se révèlent un vrai c- tête que les enquêteurs élucideront grâce aux indices du pasteur. Sept demandes dont trois concernent Dieu et quatre l’Homme, précise Agnès. Le premier mot « Notre » implique que l’on ne s’engage pas seul. On est d’emblée avec les autres. Petit à petit, les sept demandes seront décortiquées et clarifiées. Le soir, ce n’est pas la même musique, la salle de chants se transforme en un immense plateau ludique. Le jeu biblique proposé est une sorte de jeu de l’oie. Selon les dés, le défi à relever fera avancer ou non les équipes, le mot tabou se révélera difficile à ne pas citer, le mime du sacrifice d’Ésaïe compliqué à mettre en œuvre et le dessin du Pictionary pourra être osé tel celui d’Anneke que nous vous offrons avec un floutage chaste pour ne pas heurter la pudeur des lecteurs. Parfois les équipes s’affrontent mais chacun se prend au jeu avec bonheur. La prière du soir clôture cette pause ludique.
Formuler une demande Le lendemain, le réveil vocal est gestuel. On s’étire, on baîlle, on se tapote, on émet des sons et on dit bonjour à son voisin. Les voix jouent avec la gamme de la bonne humeur. Dans l’atelier biblique qui suit, la prière de Jésus arrive à son terme. La sixième demande : Ne nous soumets pas à la tentation…, modifiée récemment en Ne nous laisse pas entrer en tentation amène un échange dans le groupe. Demander à Dieu de ne pas laisser entrer l’humain dans la tentation est, d’un commun accord, une meilleure traduction que la précédente qui laissait entendre que Dieu pouvait le soumettre (volontairement ?) à la tentation. Pour terminer, Agnès Lefranc suggère aux participants, de retour chez eux, de formuler une demande du Notre-Père par jour durant un quart d’heure, une demi-heure, pendant une semaine, dix jours… Côté chants, ce n’est finalement pas moins de sept Notre-Père différents qui auront été appris durant ces deux jours. Mais une session chants ne serait pas complète si une petite prestation finale n’était à la clé. Le culte de l’après-midi, célébré dans l’oratoire et qui clôture ce stage, invite les choristes à se produire devant… eux-mêmes. Un culte pourtant ouvert à tous. Ce sera le seul bémol du week-end car l’humain est ainsi fait, il aime montrer le fruit de son labeur. Les aux revoir sont volubiles, chacun se dit à l’année prochaine pour une autre session chants. Les portes se referment sur les valises et les voitures quittent une à une le centre pour rejoindre les quatre coins de la région. Un week-end sans fausse note, riche en rencontres, réflexion où chacun a pu avancer sur le chemin de la prière en chantant ou en méditant.
Exergue La prière de Jésus, le Notre-Père, est source de notre prière |