Par Philippe Cousson, Église protestante unie de Poitiers
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Que la moisson du monde est grande
Que la moisson du monde est grande,
Suscite ô Dieu des moissonneurs.
Que ton Esprit sur eux descende… etc.
On le retrouve dans le recueil Nos cœurs te chantent (246) en 1979.
Et puis il a été révisé en 1987, et est devenu depuis, dans les recueils Arc-en-Ciel (523) et Alléluia (36-10) ainsi :
Que la moisson du monde est grande,
Suscite ô Dieu des moissonneurs.
Que ton Esprit sur nous descende… etc.
Cette modification marque une évolution théologique. La mission de l’Église ne concerne pas seulement les professionnels, pasteurs, évangélistes ou missionnaires, mais bien tous les chrétiens, tout le peuple de Dieu 1. Ce commandement, cet ordre de mission de Jésus s’adresse bien à chaque croyant, à chacun d’entre nous. Et nous sommes au bénéfice du cheminement que d’autres ont fait avant nous, un cheminement d’obéissance, de foi et de témoignage. À nous donc, maintenant de passer le flambeau, d’enseigner, de « discipler », de « faire disciples », pour que d’autres participent à cette nuée de témoins qui dans tous les temps en en tous les lieux continueront cette œuvre pour faire connaître le salut de Dieu et son amour pour les humains, pour ce monde, et ainsi de suite jusqu’à l’achèvement de l’ère.
* Extrait de la prédication du dimanche 26 mai.
1 NDLR : cette évolution du texte est-il un effet induit de la transformation en 1971 de la Société des missions en deux entités, le Défap (Département évangélique français d’action apostolique) et la Cévaa (Communauté évangélique d’action apostolique) ? Stéphane Griffiths
