Jésus est bien roi

Yves-Marie Blanchard * intitule son commentaire de Jean : « L’Évangile du Christ Roi ». Dans le Chaos du premier siècle de notre ère, le monde juif attendait une nouvelle gouvernance, un roi libérateur, digne héritier de David.

Soif du Dieu vivant **

 

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Introduction à l’évangile de Jean

 

  

Par Stéphane Griffiths, Église protestante unie de Poitiers

 

Il faut se replacer dans ce contexte pour comprendre ce que royauté et nationalisme voulaient dire à l’époque. Très vite les contemporains de Jésus ont vu en Lui la personne providentielle envoyée par Dieu pour le salut de son peuple. Jésus est bien roi mais ce n’est pas le roi qu’entendent les hommes d’hier et d’aujourd’hui. L’évangéliste fait dire au mot roi autre chose que ce qu’il signifie communément, même s’il est fils de David, roi d’Israël. De Jean-Baptiste qui parle de lui de manière dithyrambique (1.29-39) jusqu’au dialogue avec Pilate (18.2-38) où à la question clairement posée : « Es-tu le roi des Juifs ? », Jésus répond avec ironie, « Ma royauté n’est pas de ce monde ». Mais l’évangéliste évitera l’expression « royaume de Dieu » sauf avec Nicodème, un pharisien (3.3-5). On sait maintenant que son trône est fait du bois de la croix.

 

 

* L’évangile du Christ Roi ou la figure johannique de l’agneau, Yves-Marie Blanchard, Desclée de Brouwer, 2012, 175 pages.

 

 

** En devenant Soif du Dieu vivant, La Bible en 6 ans de l’Alliance biblique et de la Fédération protestante de France change de formule. Vous allez dorénavant lire les livres de bout en bout, en quatre ans tout l’Ancien Testament et deux fois le Nouveau Testament.

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