Par François Anglade, pasteur retraité
Dans ces lectures se trouve une multitude d’informations concernant la foi dont la déclaration du salut par grâce (2.8). L’unité du peuple de Dieu fait de juifs et de non juifs est encore une des plus belles définitions du culte : « former un temple saint dans le Seigneur », « devenir une demeure de Dieu par l’Esprit » (2.21-22).
Les différents chapitres de la lettre aux Éphésiens
Le chapitre 3 décrit l’amour du Christ qui habite dans nos cœurs par la foi : si large, c’est-à-dire si généreux, un amour sans exclusive offert à tous, si long pour durer toute la vie, si haut qu’il nous conduira jusqu’au Père des lumières, si profond qu’il n’y a pas de ténèbres que cet amour ne puisse traverser pour nous rejoindre. Faisons nôtre cette prière de Paul (3.14).
Le chapitre 4 commence par un nouvel appel à l’unité dans la paix, fruit de l’Esprit (4.3). Les ministères sont donnés à l’Église pour la rendre capable d’accomplir le service que Dieu attend de nous : devenir des adultes dans la foi (4.23) renouvelés par la transformation spirituelle de « notre » intelligence.
Le chapitre 5 nous appelle à vivre avec amour dans la lumière et le chapitre 6 à affronter le combat qui n’est pas d’ordre moral mais spirituel, des puissances célestes combattent contre le règne du Christ et de son Église. Il faut s’équiper. Cette épître est comme la célébration d’un culte : elle commence et se termine par la prière (6.18).
Les livres des Chroniques
Les livres des Chroniques quant à eux, ont probablement été rédigés au retour de l’Exil vers 510 avant JC. Leurs sources principales sont Josué, Samuel et Rois. D’autres sources mentionnées nous restent inconnues tel le « livre des Annales des Rois de Juda ». L’auteur a organisé son récit pour apporter des réponses aux questions de ses contemporains : sommes-nous encore le peuple de Dieu ? L’Alliance de la Loi est-elle toujours en vigueur ? Qu’en est-il des promesses dynastiques faites à David ? Qu’en est-il de Jérusalem ? La reprise des listes généalogiques lui permet de dire la continuité du projet de Dieu : préciser d’où viendra le nouvel Adam (1 Corinthiens 15.45) « qui écrasera la tête du serpent » (Genèse 3.15). Sa théologie est celle de la rétribution.
