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Par Gérard Sevelle
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Jésus, le fils humain du charpentier et le fils divin du Père, justifiera lui-même le travail : « Pendant qu’il fait jour, nous devons accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé. La nuit s’approche, où personne ne peut travailler. » (Jean 9.4).
Un travail nécessaire
Plus tard, l’apôtre Paul appellera les disciples du Christ à besogner : « Nous apprenons, cependant, qu’il y en a parmi vous quelques-uns qui vivent dans le désordre, qui ne travaillent pas, mais qui s’occupent de futilités […] Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2 Thessaloniciens 3.10 -11).
Voilà assurément une vérité un peu dure à digérer pour certains !
Il n’y a donc aucun doute à avoir, le disciple a chaque jour du pain sur la planche avant de pouvoir le manger !
Mais, il ne faut pas confondre paresse et sagesse au travail. Avec Jésus, nous avons appris qu’en vérité c’est Marie, la nonchalante apparente assise à ses pieds afin de ne rien perdre de sa parole, qui a choisi la meilleure part.
Marthe, l’agitée sans repos, a donc choisi la moins bonne ! Oh ! La pauvre ! « L’agitation distrait autant de l’essentiel qu’elle fatigue l’esprit, l’âme et le corps » (Luc 10.38-42).
Un aspect primordial lié au travail ne doit donc pas être escamoté : c’est le repos qui doit suivre toute activité.
Mais aussi un repos bien mérité
Dès le début, c’est-à-dire dans la Genèse, Dieu fit un travail créateur et se reposa : « Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, mais il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a consacré » (Exode 2.1-18). Le repos sabbatique est donc un jour béni par Dieu lui-même ! Non seulement béni mais mis en pratique… Peut-être, pour nous, un exemple à suivre…
L’homme, fait à l’image de son Créateur, est donc invité à agir de même : « Observe le jour du sabbat. Pendant six jours, tu travailleras mais le septième jour est le jour du repos, en l’honneur du Seigneur ton Dieu » (Exode 20.8-10).
De plus, avant même le repos à la petite semaine, la Parole déclare qu’entre chaque être ou élément créé : « Il y eut un soir, il y eut un matin » (Genèse 1). Il y eut… il y a… il y aura donc, entre le soir et le matin, un espace que nous appelons nuit. Cette nuit, où personne ne peut travailler, se doit d’être « reposante ». En effet, n’est-elle pas le lieu de gestation « du faire » à venir ? Les racines dans l’obscurité de la terre préparent pour demain la beauté de la fleur ou du fruit qui seront exposés, eux, en pleine lumière.
Allez messieurs-dames ! Au travail !