Beau succès pour les balades surprises « Autour de Chambrille »

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 Par Aude Baranger

Cette découverte a pu se faire grâce à des contes et saynètes parsemés au gré du chemin, inspirés par des documents d’archives que le centre de recherches et de généalogie Jean Rivierre à La Couarde conserve et que les bénévoles ont su faire ressurgir du passé.
Un moyen alternatif pour plonger les visiteurs au cœur de ces contrées clandestines parcourues aux XVIIe et XVIIIe siècles par la résistance huguenote. En effet, les bois et forêts autour de l’Hermitain furent très usités et ont permis de réunir de nombreuses assemblées dites « illicites » de la période du Désert (1685-1787), car difficiles d’accès pour les soldats « Dragons » qui se contentaient des chemins en haut des coteaux, plus praticables.

La légende de la Dame de Chambrille

En parcourant une partie de l’ancien TDS (Tramway des Deux-Sèvres, ligne de 1901), les participants ont ainsi pu plonger au cœur de la légende de la Dame de Chambrille, histoire d’un amour tragique contrarié. Berthe, la dulcinée sera pétrifiée et se changea en pierre, tandis que son amant, Guy de Trémont se vida de son sang qui se changea en grenat, ce qui donna le nom du ruisseau de la vallée aux grenats.
Plus loin, c’est une rencontre avec le premier prédicant de la Mothe qui s’opéra en 1543 puis une rencontre d’importance en 1582 où les Cours de Navarre et de France vont se retrouver au château de la Mothe-Saint-Héray pour y négocier la paix. En effet, les Guerres de Religion font rage, c’est pourquoi la reine-mère Catherine de Médicis initiera cette rencontre avec Jeanne d’Albret, reine de Navarre et son fils, futur roi Henri IV ! Malheureusement les pourparlers n’aboutiront pas. Nous aurions pu avoir en lieu en place du fameux « Edit de Nantes » (1598), un édit de la Mothe ?

Le dragon qui s’est fait avoir

Continuant leur chemin, les marcheurs se sont ainsi retrouvés nez à nez avec l’affiche de destruction de la Mothe-Saint-Héray ordonné en 1681, quelques années avant la généralisation de ces destructions décidées par la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685. Puis, ils ont encore pu découvrir que les lettres de délation ont bel et bien existé tout comme les missions convertisseuses des capucins sur les premiers mois de l’année 1681. Enfin, une surprise de taille, avec une assemblée découverte par un dragon qui se sera fait jouer d’elle, puisque les prédicants et participants lui ont filé entre les doigts ! L’ensemble de ces faits ont réellement existé et le temps de ces trois soirées, l’association a pu redonner vie à ces histoires et à l’Histoire huguenote méconnue de la Mothe-Saint-Héray.
Cette animation a été organisée par la maison du protestantisme poitevin ayant pour gestion le Musée du Poitou protestant de Beaussais et le Centre de documentation et de généalogie Jean Rivierre à La Couarde.

Les prochaines manifestations

Vous pourrez retrouver les prochaines animations de l’association à partir des journées européennes du patrimoine qui se déroule les 17 et 18 septembre prochains avec le dimanche 18 septembre, le sentier huguenot guidée en tarif réduit (5€) à 15h sur réservation. Puis sa traditionnelle balade des logis le dimanche 2 octobre. Mais en attendant le musée vous accueille aux jours et heures habituels d’ouvertures pour continuer à découvrir l’histoire protestante poitevine avec notamment cette année son exposition temporaire en accès libre « Les protestants et les îles » empruntée au musée d’histoire protestante de La Rochelle, visible jusqu’au 9 octobre. Détails et renseignements au 05 49 32 83 16 ou www.museepoitouprotestant.com . Selon les consignes sanitaires en vigueur.

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