Par Élisabeth Renaud
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Je prêche pour Le Protestant de l’Ouest mais aussi pour mon Église locale dont j’assure depuis encore plus longtemps la rédaction.
Aux questions simples : « Où aura lieu la réunion, à quelle heure ? », les réponses ne le sont pas toujours autant : « Ah oui ? Heu ! Ça n’a pas encore été défini… De toutes façons, les intéressés seront avertis directement ( ?) » ou bien « Ce sera annoncé au culte ». Ah bon ? Et ceux qui ne sont pas encore dans le circuit ou qui n’iront pas au culte ce dimanche-là, ils le sauront comment ? Alors, j’inscris dans l’annonce : « lieu à définir, heure à préciser »… On peut s’en sortir au moins en mettant un contact téléphonique ou courriel (encore faut-il qu’il y ait quelqu’un pour répondre…)
Depuis des décennies, les instances supérieures de notre Église nous rabâchent de sortir de nos murs, de nous ouvrir vers le monde extérieur et de ne surtout pas rester dans « l’entre-soi ».
À l’ère d’Internet où les moindres faits et gestes sont visibles, faut-il encore qu’il y ait les bonnes informations sur la toile et surtout qu’elles soient complètes.
Eh oui ! Je continue à m’exaspérer lorsque je reçois l’affiche d’un concert ou d’une conférence à diffuser où, pour le lieu, il est inscrit : « Temple de M… », sans adresse. Comme si tout le monde savait où se situe le dit temple. Je fais donc ma recherche, parfois un simple clic suffit, parfois plusieurs seront nécessaires. Je suis perspicace et trouve pratiquement toujours l’information mais une personne lambda découvrant l’affiche dans la rue ou devant son ordinateur aura-t-elle la patience de poursuivre au-delà de deux clics ?
Et voilà comment on passe à côté de belles occasions d’ouvrir nos temples ou nos réunions à des personnes extérieures qui faute d’information y renonceront.
Petite astuce : chaque fois que vous diffusez une information, mettez-vous dans la peau d’une personne extérieure qui aimerait simplement assister à un concert, une conférence…
En rédigeant votre annonce transportez-vous dans une ville que vous ne connaissez pas.
Un des principes rédactionnels du journalisme est la règle des : quoi, qui, quand, où. Avec ça, on a tout. À mémoriser et à appliquer pour être les bons élèves de la communication.