Par la pasteure Anne Lepper
Ces mystères commençaient par raconter que dans le paradis créé par Dieu se trouvait un arbre de la connaissance du bien et du mal. Cet arbre, selon la tradition, était un pommier. Malgré l’interdiction de Dieu, Adam et Eve mangèrent de son fruit. Pour les punir, Dieu les chassa du jardin d’Eden. Désormais, les humains marchent dans la ténèbre, loin de Dieu.
Pour figurer cet arbre, le seul arbre qui restait vert même en hiver était un sapin, que l’on installait devant l’église. Et pour qu’il ressemble davantage à un pommier, on lui accrochait de vraies pommes rouges et brillantes. Aujourd’hui, ces pommes ont été remplacées par des boules.
Puis, le narrateur expliquait que des prophètes s’étaient levés pour annoncer aux hommes qui marchaient dans les ténèbres qu’un Messie viendrait pour les ramener vers Dieu. Pour faire comprendre cette promesse et le rameau qui refleurit au cœur de l’hiver, on accrochait des roses de papier
à l’arbre.
Aujourd’hui, ces roses se sont transformées en guirlandes. Quand le Messie annoncé par les prophètes arriva, les relations
entre les hommes et Dieu furent
rétablies. Jésus, lumière du monde, chassa l’ombre et le péché. Pour symboliser la lumière, on accrochait au sapin des bougies, qui sont électriques de nos jours. On accrochait aussi des étoiles en paille, qui rappelaient que Jésus était né dans une crèche et que les rois mages avaient été guidés par une étoile.
Pour que l’œuvre du salut de Jésus-Christ soit complète, ajoutait le narrateur, il fallait qu’il meure et qu’il ressuscite. Pour faire comprendre cela, on suspendait au sapin des hosties, qui se sont transformées en petits gâteaux.
Ainsi, le sapin de Noël que nous avons fait entrer dans nos maisons nous rappelle-t-il toute l’histoire du salut que Dieu veut pour nous.