Une action de l’Association familiale protestante de la Halte du pinson
Par Claudie de Turckheim
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Le gîte de répit utilisé par l’Association familiale protestante de la Halte du pinson (AFPH) a ouvert ses portes au cours de l’été 2021 et propose d’ores et déjà à une famille de cinq personnes de passer une ou deux semaines de vacances. Un second gîte pour personne à mobilité réduite (PMR) sera bientôt accessible.
Une priorité pour Yvonne
Arrivés en Charente-Maritime il y a deux ans, Yvonne et Luc Vantrepotte ont eu ce projet d’accueil qui a germé petit à petit dans leur esprit. Il a fallu un an pour faire les travaux nécessaires, monter les dossiers administratifs, prendre contact avec les artistes et intervenants locaux, devenir membre de l’UDAF-17 (Union départementale des associations familiales), s’entourer de bénévoles et s’intégrer dans le petit village d’Aumagne.
Soutenue et encouragée par Luc, c’est Yvonne qui au départ a souhaité changer d’activité. Mais revenons en arrière. Dès les années 80, lors d’un séjour bénévole à la Fondation John Bost, elle découvre le monde du handicap et cela la touche profondément. Sa carrière professionnelle, initialement dans le secteur de la documentation scientifique, a été interrompue par l’arrivée des enfants dans leur foyer ; ensuite, lors de la reprise de son activité professionnelle, elle a été constamment mise en contact avec les enfants : responsable de bibliothèque scolaire, professeur de religion en Alsace et enfin auxiliaire de vie scolaire (AVS), un métier qui nécessite de s’adapter à chaque enfant avec ses problèmes spécifiques. Dès lors, l’accompagnement de personnes en situation de handicap devient sa priorité.
Des séjours personnalisés
Aujourd’hui, c’est dans un esprit d’ouverture que Yvonne et Luc souhaitent accueillir les familles. C’est ainsi que chaque séjour est préparé avec la famille, en tenant compte de leurs besoins, en leur apportant l’écoute et les conseils nécessaires à la préparation de leur séjour, ainsi que la guidance administrative, afin que la situation financière des familles ne soit pas un obstacle à ce répit dont ils ont tant besoin.
L’été dernier, pour la deuxième année consécutive, une famille alsacienne que le couple connaît bien est restée quinze jours. Un des enfants est atteint d’un handicap mental pour lequel les prises en charge ne sont pas toujours simples. « Quand un enfant est en crise, je prie, je m’en remets au Seigneur, cela m’aide à tenir et à agir ainsi de façon adaptée » dit-elle. Car Yvonne et Luc ne font pas mystère de leur foi et si le gîte est ouvert à toute personne qui en a besoin, ils aimeraient bien rencontrer des familles chrétiennes et prier avec eux… Mais la priorité, c’est l’accueil, l’amitié, c’est offrir un temps à part, quelles que soient les convictions des personnes accueillies.