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Par Patrice Delpuech, Église protestante unie de Limoges
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La tradition des « arts du feu » n’était pas nouvelle à Limoges puisque la maîtrise des émaux champlevés des XIe et XIIe siècles a permis d’orner tout un reliquaire religieux aujourd’hui exposé dans les grands musées du monde.
L’or blanc de Limoges
Cette tradition et ce savoir-faire ont perduré jusqu’à ce jour puisque Limoges occupe une place éminente dans le secteur de la céramique industrielle (une école d’ingénieurs existe depuis vingt ans dans cette discipline scientifique sur la technopole d’Ester au nord de la ville).
Cet « or blanc », fabriqué par des mains expertes, a délivré sa magie aux participants grâce à la visite du four des Casseaux, situé en bord de Vienne, magnifiquement conservé dont l’exploitation fut arrêtée en 1957. Ce four est aujourd’hui le support majeur de l’association qui gère cette structure désormais transformée en musée ouvert au public.
La présentation du four et de son histoire par le directeur de l’association a permis de mesurer les multiples contraintes qui jalonnent le parcours d’une pièce de porcelaine avant sa commercialisation. Au-delà des dimensions de ce four en brique réfractaire (21 mètres de hauteur ; 7,80 mètres de diamètre ; 80 m3 de contenance pour la confection de 12 000 à 15 000 pièces en une seule cuisson), la visite a permis de mieux comprendre que la cuisson de ce matériau dépendait d’un ensemble de tâches réparties entre divers métiers : gazetiers ; enfourneurs ; englobeurs ; polisseurs etc…