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Par Élisabeth Renaud, rédactrice en chef du Protestant de l’Ouest
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On réalise qu’on oublie vite ce qui se passe à des kilomètres de chez soi, la guerre Israël-Hamas ayant éclipsé toutes les autres catastrophes humanitaires précédentes. Et l’on se sent impuissant dans un monde qui va si mal. En tant que chrétiens, on prie. C’est ainsi que je me suis retrouvée un soir d’octobre dans la cathédrale de Bourges où j’ai assisté à une célébration interreligieuse. Elle était intitulée : « Veillée pour la paix en Israël ».
Dans le somptueux édifice, près de 400 personnes s’étaient déplacées. De la communauté protestante, nous étions trois : notre pasteur qui officiait également, une amie et moi. Cette absence de la communauté protestante m’a interpellée et déçue. J’ai vite compris, lorsque j’en ai parlé le lendemain au Conseil presbytéral, que le sujet était épineux et je n’ai pas insisté. Je me suis alors interrogée : doit-on être forcément pro-israélien ou pro-palestinien ?
Dans son dernier édito « Un juste milieu est-il possible ? », Jean-Marie de Bourqueney, directeur du journal protestant Réforme, explique que « défendre l’intégrité et la sécurité d’Israël ne signifie nullement être opposé au droit du peuple palestinien d’exister ».
Et pour aller plus loin, je vous invite à lire l’analyse de David Steinwell, du journal Paroles protestantes Paris, sur cette actualité si terrifiante : « Peut-on encore relativiser l’horreur ? ».