Par Anaïs Bolterre
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Raconte-moi
La mère de deux des disciples demande à Jésus de réserver une place plus tard à ses enfants, tout près de lui dans le royaume de Dieu. Jésus répond qu’elle ne sait pas ce qu’elle demande et que ce qui se passe dans le royaume de Dieu, c’est Dieu qui le décide. Les autres disciples sont indignés contre cette mère de famille. Alors Jésus leur dit : « Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il se fasse le serviteur de tous. »
Puis il continue sa marche et rencontre deux aveugles qui crient vers lui :
« Seigneur, fils de David, aie pitié de nous ! » Alors que la foule autour d’eux les empêche de déranger Jésus, ils crient plus fort jusqu’à ce que Jésus vienne les voir, leur demande ce qu’ils veulent et les guérisse.
Qu’en penses-tu ?
Dans la première partie du texte, l’histoire concerne les disciples et l’importance que peuvent avoir certains par rapport à d’autres. Cette recherche d’importance crée des tensions. Au lieu d’arbitrer entre eux ou de leur demander de se calmer, Jésus propose autre chose. Que penses-tu de sa réaction ?
Dans un groupe, quel qu’il soit, certains veulent toujours dominer, d’autres veulent avoir raison à tout prix, d’autres veulent essayer de comprendre tout le monde pour ne pas se battre. Qu’est-ce qui peut créer des tensions à l’intérieur d’une famille ?
Dans la seconde partie, la foule veut empêcher les aveugles de parler. À ton avis, pourquoi ?
L’action de Jésus se fait malgré la foule, à laquelle il demande de se calmer. Il va voir les aveugles et leur demande ce dont ils ont besoin. Ce souci de l’autre s’appelle l’empathie. Sans doute que Jésus savait déjà ce que les aveugles voulaient. Alors pourquoi, à ton avis, le leur demande-t-il ?
Dans un groupe, demander aux gens leur avis est-il facile ?
Dans l’Évangile, Dieu veut apparemment tenir compte de nous pour agir dans le monde… Qu’en penses-tu ?
Animation
En famille ou dans un groupe d’amis, les décisions se prennent souvent parce que l’un des membres est plus fort, ou a plus d’idées, ou sait emmener les autres avec lui. Tous n’adhèrent pas au projet. Certains se laissent entraîner.
Le groupe peut décider que les décisions seront prises à l’unanimité. Il s’agit juste de se mettre en cercle, de donner la parole à chacun sans se couper la parole, puis de choisir ensemble une activité. Chaque participant a devant lui un papier vert, un papier orange et un papier rouge. Lorsqu’il est d’accord il met devant lui le papier vert, s’il est gêné par la proposition il place le papier orange, et le rouge s’il ne veut pas. La séquence se termine quand chacun a un papier vert devant lui.
Dans cette manière de faire, l’importance est donc donnée à l’avis de ceux qui parlent moins, ainsi qu’à la nécessité de tenir compte de son voisin. On peut se donner un cadre de temps limité, mais le but est avant tout l’unanimité : elle n’est pas bonne en soi mais c’est sa recherche qui aide à réfléchir sur autrui.
Prière
Seigneur, quand je pense au monde, je le voudrais tel qu’il n’est pas. Je le voudrais en paix, varié et universel, où l’on puisse compter les uns sur les autres, en secret mais de manière évidente.
J’aimerais, Seigneur, que ce monde m’offre tout ce que j’ai du mal parfois à lui donner. Alors aide-moi à y reconnaître ta présence, à accueillir celle des autres avec leurs différences, à m’y investir pleinement. Car tu prends soin de chacun, quel qu’il soit. Amen.