Le temple de Saumur a retrouvé sa luminosité

Le temple de Saumur © DR

Par Gisèle Tron, Église protestante unie de Saumur 

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À la révocation de l’Édit de Nantes, le temple de Saumur intramuros, construit par Philippe Duplessis-Mornay, a été rasé « jusques aux fondations ». Il a fallu attendre 1842 pour qu’un nouveau temple, de style néoclassique, soit construit, hors les murs, financé par la communauté reconstituée et les Anglais nombreux dans la région.

Des réparations sommaires

Après les bombardements de la seconde guerre mondiale, des réparations sommaires ont été effectuées en bouchant notamment le trou du vitrail sur la façade est. Le seul éclairage venait des trois verrières du plafond. Dans les années 1980, des filets de protection ont été placés sous les verrières qui se dégradaient et une poutre en acier a renforcé une poutre existante, les murs ayant tendance à se désolidariser de la charpente !

À la suite de démarches et réclamations, la ville, propriétaire, a lancé les travaux de restauration mi-février 2022. Les cultes ont été célébrés dans la salle attenante, trop petite pour les fêtes et les actes pastoraux qui ont pu se réaliser grâce au prêt de salles par la mairie, ou d’églises par les prêtres.

Un rappel du passé protestant

Après deux ans et demi de travaux, nous avons retrouvé un temple sain, sûr et lumineux. De nombreuses pierres ont été changées, la toiture en verre et les verrières ont été refaites, et surtout, le mur est a pu être percé pour laisser la place à un nouveau vitrail coloré qui éclaire la nef. Une nouvelle croix surmonte le fronton entièrement restauré. Quel changement !

Le vitrail vu de l’intérieur © DR

Le vitrail vu de l’extérieur © DR

Et puis, les tables de la Loi gravées sur ardoise, unique vestige du premier temple, ont été apposées sur le mur sud, rappelant ainsi le passé protestant de Saumur.

Pour que ce monument historique (inscrit depuis 1991) soit vivant et ouvert sur le monde, il a été décidé, après installation d’une nouvelle sono, qu’il sera destiné d’abord au culte mais aussi ouvert pour des expositions, concerts, conférences, renouant ainsi modestement avec la tradition de l’Académie du XVII^e siècle et ainsi être bien présent dans la ville et la société d’aujourd’hui.