Mon verset préféré
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Ésaïe 53.5b
Par Philippe Malidor, Église protestante unie du Cher
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Si ma volonté est faite sur la terre quand je serai dessous, c’est ce verset qui sera gravé sur ma tombe. Il synthétise à lui seul l’Ancien et le Nouveau Testaments. Ayant été « bien élevé » dans le catholicisme pratiquant, je n’ai jamais eu conscience d’avoir commis d’effroyables péchés… ce qui est un handicap pour se convertir.
Parler à Dieu de sa faute
Pourtant, j’ai toujours regretté que, dans nos Églises protestantes, on contourne la notion de péché. Comme l’écrivait récemment Lydia Jaeger : « Les prédications traitant précisément du péché sont devenues rares ; et il est plus facile de trouver des livres ou séminaires qui parlent de guérison intérieure que du combat contre le péché » ¹. Vous conduisez en état d’ivresse, vous vous droguez, vous massacrez votre copine, vous violez votre voisine : vous avez besoin d’une thérapie.
Je ne dis pas que cela soit inutile, mais ce n’est qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Tant qu’on n’a pas accepté de regarder en face sa propre responsabilité, on n’ira pas jusqu’au bout de la démarche qui nous libérera. Rien de plus soulageant que de reconnaître explicitement sa faute, d’en parler à Dieu, d’accueillir son pardon et de connaître une vie nouvelle et oxygénée ! Et là, malgré ce que j’ai dit plus haut, je parle d’expérience.
Adhérer au message de Jésus et à sa volonté
Nous ne sommes pas des innocents ni uniquement des malades ². Toute la Bible, n’en déplaise aux arracheurs de pages, nous dit que c’est nous qui avons provoqué une rupture de communion par rapport à Dieu, et que c’est Jésus, nouvel Adam, qui est venu rétablir le courant… pourvu que nous adhérions à son message et à sa volonté.
Si, pour nous, le salut est gratuit, pour Jésus il a été très coûteux. J’aurais pu citer un autre verset, très émouvant : « À peine mourrait-on pour un juste ; peut-être quelqu’un aurait-il le courage de mourir pour un homme bon. Or […] le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Romains 5.7,8).
D’autres religions tiennent leurs fidèles dans l’angoisse d’un salut très hypothétique. Récemment, j’ai vu un ami chrétien affronter sa mort imminente avec une parfaite sérénité : gratitude pour la vie qu’il avait eue et confiance dans Celui qui l’attendait de l’autre côté. Son départ m’a parlé plus que mille prédications.
¹ L’IBPhile, Les cahiers de l’Institut biblique de Nogent, Lydia Jaeger, octobre 2024, p. 19.
² Lire le Psaume 107.
À votre tour !
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