Je connais la souffrance de ne pas être écouté dans mon intimité d’âme : je saigne en ce vertige dans ce jardin détruit entre le jasmin et la rose, entre le jasmin de Khalil Gibran et la rose de Ronsard, entre l’exil à jamais et un ré-enracinement hypothétique entre ces deux polarités que sont l’Islam et Jésus.
J’aime l’autre mer où tes yeux me retiennent et le cours d’eau où était jadis un lavoir. Alors je marche, pas à pas, retrouvant la gestuelle des mystiques.
Le prophète Mohamed, que le salut soit sur lui, me dit : « Reviens » et l’écho de la Parole de Jésus m’inspire à continuer. J’encre de mes mains la mer où je retire la virginité des temps premiers. L’autre de la mer n’est-elle pas l’endroit de la mienne où les bateaux prenant conscience de la marche pirouettent sur les quais ?…
Alban