- Accueil
- Actualités
- Actualités
- L’Église de Suède demande pardon aux Samis
L’Église de Suède demande pardon aux Samis
Partage
L’Église de Suède a officiellement demandé pardon au peuple sami pour l’oppression liée à la colonisation à travers la voix de son archevêque Antje Jackelén, au cours d’une célébration, le 24 novembre dernier, en la cathédrale d’Uppsala.
L’archevêque Antje Jackelén demandant pardon aux Samis au nom de l’Église de Suède © Magnus Aronson/Svenska Kyrka
Au cours de la période dite du Grand pouvoir, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la Couronne suédoise s’est particulièrement intéressée à la région de la Sápmi (souvent appelée Laponie) et aux Samis afin de contrôler le commerce à travers la calotte polaire, de taxer la population et d’exploiter les ressources en minerai. La population samie devait être soumise par la mission, l’éducation et la législation. Elle devait être convertie à la foi luthérienne et abandonner sa propre religion, fortement liée aux moyens de subsistance, à la structure familiale et à la culture.
Un seul dieu
Les pasteurs ont exigé que les Samis se marient, baptisent leurs enfants et enterrent leurs morts dans le cimetière, et non « dans les bois » comme le voulait l’ancienne coutume. À la fin du XVIIe siècle, l’Église a découvert que les Samis n’étaient pas aussi chrétiens qu’elle l’avait cru. Sous la pression du roi Charles XI, de nouveaux efforts ont été faits ; Église et Couronne ont travaillé de concert par la coercition, les menaces et les punitions.
Contribution à des études raciales
Les représentants de l’Église de Suède ont également contribué à l’émergence d’une pensée raciste et à une division du peuple sami qui persiste encore. Les pasteurs ont contribué à la réalisation d’études de biologie raciale grâce à leurs connaissances et contacts locaux. L’Église de Suède a ainsi joué un rôle majeur dans les études racistes menées dans la première moitié du XXe siècle.
En 2012, l’Église de Suède a décidé de lancer deux projets dans le but de documenter et de rendre visible le rôle de l’Église dans l’oppression des Samis : le premier autour d’une recherche historique, le deuxième par le recueil de témoignages contemporains. Le 24 novembre, en conduisant une cérémonie de demande officielle de pardon en la cathédrale d’Uppsala, la pasteure et archevêque Antje Jackelén a marqué un tournant capital dans la reconnaissance de la culpabilité de l’Église de Suède.
Gérald Machabert, journal Réveil
Notre site utilise différents cookies pour son fonctionnement. Certains de ces cookies sont déposés par des services tiers à des fins d'analyse statistique pour nous permettre de vous fournir une meilleure expérience.
Si vous souhaitez configurer les cookies que vous souhaitez autoriser, vous pouvez cliquer sur "Paramétrer les cookies", ou bien accepter tous les cookies en cliquant sur "Tout accepter et continuer".
Ces paramètres pourront être retrouvés à tout moment, ainsi que plus d'information sur les cookies utilisés par le site, sur la page de Mentions légales.
Différents types de cookies sont utilisés par le site. Seuls les cookies de fonctionnement sont obligatoires, et ce afin de fournir une expérience de navigation adaptée. Tous les cookies que nous déposons respectent les réglementations de durée et de vie privée.
Ces cookies sont nécessaires au fonctionnement du site et ne peuvent donc pas être désactivés. Ils permettent de sécuriser le site internet ainsi que vos préférences d'affichage
Ces cookies servent à mesurer, étudier et analyser les comportements des visiteurs, afin d'améliorer l'expérience de navigation des utilisateurs. Accepter ces cookies nous aide à vous fournir de meilleurs services et à améliorer votre parcours de navigation.
Ces paramètres pourront être retrouvés à tout moment, ainsi que plus d'information sur les cookies utilisés par le site, sur la page de Mentions légales.