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Un culte témoignage au temple de Laval
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Que faire d’une vieille tasse ?

par Caroline Schrumpf, pasteure, Eglise protestante unie de la Mayenne
Pour un culte témoignage, prenez une assemblée diverse avec des jeunes et des moins jeunes, des habitués et des invités, des croyants et des cherchants. Accueillez chacune et chacun avec une boisson chaude et quelques gâteaux ou viennoiseries. Invitez une personne qui peut témoigner de la présence de Jésus dans sa vie. Préparez quelques chants joyeux et rythmés, une prière pour introduire le culte et une question générale : Que fait-on quand on a cassé un objet ?
C’est avec cette question que la pasteure Yousra Kathofer commence son message, après avoir laissé une (vieille) tasse se casser en mille morceaux sous les yeux ébahis des enfants. Tout le monde s’agite un peu, les réponses fusent : on le jette… on en achète un autre…
Puis elle continue à expliquer : bien souvent dans notre monde quand un objet est cassé, on s’en débarrasse, il est devenu inutile. Mais, les Japonais ont inventé une technique, le Kintsugi, pour ne plus avoir à jeter la vaisselle cassée ! Le Kintsugi permet de restaurer des objets cassés, non pas en dissimulant les fêlures mais en les sublimant avec de l’or. Il faut du temps, beaucoup de temps et de patience, pour réparer, combler les morceaux manquants, les recoller avec une pâte confectionnée avec de la laque, de la farine, de l’argile et enfin de la poudre d’or. Une fois le travail terminé, l’objet est solide, utilisable et plus beau encore.
Revisiter le passé, réparer nos blessures
Quand on regarde un objet restauré par le Kintsugi, on y voit la beauté et aussi la trace d’une cassure, donc d’une fragilité. A l’image de nos vies, souvent blessées, mais que Dieu veut restaurer. Non pas en effaçant le passé, mais en venant visiter et apaiser nos lieux de douleur, nos traumatismes, nos prisons et nos déserts intérieurs. La Bible nous décrit Dieu comme un potier (Jérémie 18) , qui reprend le pot manqué et refaçonne, à partir de la même terre, un nouveau pot. Comme l’argile dans la main de l’artisan, ainsi nos vies sont dans la main de Dieu.
Un moment de silence permet à chacune et chacun de laisser la Parole descendre dans les cœurs, puis le culte se termine (comme d’habitude) par la prière et la bénédiction.