Une journée riche en informations
par Valérie Guinais, trésorière Eglise protestante unie de Saintes-Cœur de Saintonge
La commission des ministères, est née au 16ème siècle
Le pasteur Vincent Nême-Peyron, président la Commission des ministères, en a expliqué son origine et son fonctionnement actuel.
Calvin a défini trois ministères personnels :
– les pasteurs : pour la prédication et la distribution de la Cène. Ce sont avant tout des théologiens.
– les diacres.
– les docteurs en théologie (les enseignants).
– et un ministère collégial : le ministère des Anciens, nommé aujourd’hui conseil presbytéral.
Son postulat est que l’homme est capable de faire le mal y compris dans l’Eglise. D’où l’importance du pouvoir collégial pour lutter contre les abus du pouvoir personnel.
Dans cet esprit, la Commission des Ministères est constituée de dix membres luthériens et réformés, répartis entre cinq pasteurs et cinq membres d’Eglise engagés. Ils sont élus par le synode national pour un mandat de quatre ans.
Ce ministère doit mener trois missions :
– participer à la réflexion globale de l’Eglise sur les ministères.
– accompagner les étudiants, les proposants, les pasteurs en place qui souhaitent évoluer dans leur cheminement professionnel.
– discerner les pasteurs : en lien avec la mission d’accompagnement, ce travail commence en amont par la rencontre des étudiants au début et en milieu de parcours d’études puis s’affine avec les auditions des proposants.
Discerner les futurs pasteurs de nos Églises
Il s’agit d’une décision collégiale, la commission s’adjoignant dans ce cadre la participation de deux docteurs en théologie. L’objectif est de distinguer parmi les postulants ceux qui correspondent aux profils attendus pour la mission pastorale, en termes de connaissances théologiques, de comportement et d’attitude (empathie, bienveillance, aisance relationnelle, charisme, etc).
Notre église compte environ quatre cents pasteurs dont environ trois cents en paroisse, les autres officiant dans les aumôneries, les commissions, etc. Actuellement une quinzaine de pasteurs est nommée chaque année, contre une vingtaine de départ, ce qui conduit à un déficit d’environ cinq pasteurs tous les ans. Aujourd’hui 90% des nouveaux pasteurs sont issus d’une reconversion professionnelle, de toutes classes sociales, de toutes origines géographiques, et seulement un tiers est d’origine familiale protestante. Cette diversité, que la Commission des Ministères tient à soutenir, participe à la richesse de notre Eglise et est un signe d’espérance pour l’avenir.
Les finances
Robert Tenreiro, trésorier du conseil de la région Ouest a abordé différents sujets et répondu aux questions de l’assemblée.
La révision des comptes est obligatoire
Elle a un caractère obligatoire (art. 17 de notre constitution), par respect des donateurs. Entre mi janvier et mi février, un trésorier extérieur à la paroisse vérifie les comptes (il existe un guide de révision national pour uniformiser ce travail). Les paroisses qui gèrent des sommes importantes doivent faire appel à un commissaire aux comptes. Cette révision est ensuite transmise au président et au trésorier du conseil presbytéral, une copie est également transmise à la Région. Les comptes ainsi contrôlés sont présentés lors de l’Assemblée Générale de chaque paroisse.
Une situation financière difficile
La contribution 2026 est en baisse de 2,67% (- 43 400 €), ce qui entraîne une difficulté majeure pour assurer le traitement des pasteurs. La commission régionale nous encourage à puiser dans nos réserves et à alerter les paroissiens devant cette situation préoccupante.
L’analyse des comptes par la Région
La Région procède à l’analyse des comptes de chaque paroisse. Elle s’appuie sur des indicateurs fondamentaux qu’il est important de bien renseigner, le nombre des foyers adhérents et le nombre des foyers donateurs :
FC : foyers connus (adhérents).
FP : foyers participants, versant des offrandes nominatives et des offrandes anonymes lors des collectes.
FON : foyers versant des offrandes nominatives et qui sont connus à l’unité près (reçus fiscaux).
La commission immobilière au services des Eglises locales
Chaque conseil presbytéral peut s’appuyer sur un « guide d’aide à la gestion des biens immobiliers » ainsi que sur un « guide énergétique ».
Il est également nécessaire de tenir à jour un registre de sécurité qui doit être accessible et signé par les différents intervenants.
Les différentes paroisses sont encouragées à engager des travaux énergétiques, pour réduire les dépenses d’énergie et s’engager dans la démarche de l’Eglise verte.
Pour réduire nos dépenses, il existe également le dispositif CEDRE, un groupement d’achat (pour les voitures, le mobilier, les fournitures de bureau, etc).
Les assurances
Une commission dédiée, comprenant seize personnes, se réunit tous les trimestres pour faire un point et rechercher les assurances les plus intéressantes. Elle s’occupe :
– de la prévoyance des salariés de l’église et des pasteurs retraités.
– de l’assurance de la flotte des voitures (de nombreux accidents sont à déplorer ce qui pose problème pour trouver des assurances intéressantes).
– de l’assurance du patrimoine immobilier : l’attention des conseils presbytéraux est attirée sur la nécessité d’un entretien régulier qui limite les dégâts et accidents onéreux à réparer (gouttières, toitures, etc). Cette année, à cause des catastrophes naturelles et de divers incidents importants concernant notre patrimoine, dû fréquemment à un défaut d’entretien, il faut se préparer à une forte augmentation des tarifs d’assurances (environ 1,18 €/m²).