Un week-end partagé sur la communication bienveillante

Nos communautés, parce qu’elles sont humaines, sont parfois traversées par des frictions qui peuvent aller jusqu’à la querelle voire la rupture de la communication. Or la communication est une relation dans laquelle chacun a sa part de responsabilité. Marshall B. Rosenberg, psychologue américain d’origine juive, a conçu une méthode puissante pour en prendre soin.

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Par Anne Barnabé et Marielle Pfender, Église protestante unie de La Rochelle

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Le pasteur Bertrand Marchand © DR

C’est le processus de communication bienveillante que Le Protestant de l’Ouest nous a proposé de découvrir et d’expérimenter au cours d’un week-end animé par Bertrand Marchand, pasteur à Lezay, les 4 et 5 mai derniers. Très bien accueillis par les moniales cisterciennes de l’abbaye de Notre-Dame-des-Gardes, expertes en confitures, nous nous sommes retrouvés à une vingtaine, venus d’Angers-Cholet, Le Mans, Bourges, Saint-Jean-d’Angély-Saintes, Angoulême, Melle, Alençon, pour prendre le temps d’apprendre et de s’entraîner à rendre bienveillante notre communication envers l’autre.

 

Tout au long de ces deux jours ponctués de textes bibliques, de temps spirituels, de moments de centrage, Bertrand nous a conduits avec tact, humour et pédagogie sur le chemin de la découverte de soi et des principes de la communication bienveillante, en présence de Jésus-Christ. Nous avons ainsi approché l’énergie divine qui est la base de la communication non violente, en nous exerçant en binôme, trinôme ou petits groupes.

 

– Nous avons appris les pas de danse de la communication non-violente (CNV) : observation – sentiments (émotions) – besoin – demande (OSBD).

 

– Nous avons appris que les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises. Agréables ou désagréables, elles nous informent que notre besoin est comblé ou reste à combler. Nous avons appris à accueillir nos jugements et à faire la différence entre une émotion et une évaluation masquée.

 

– Nous avons appris à identifier nos émotions en observant nos sensations corporelles, et à les relier à des besoins ; à faire la différence entre le besoin et la stratégie pour le satisfaire ; à célébrer la beauté d’un besoin.

 

– Nous avons appris à adresser à nous-mêmes, à l’autre, à l’Autre, une demande CRAPPO* (si si, pour de vrai, regardez en bas ce cet article à quoi cela correspond !).

 

Il nous reste maintenant à nous entraîner pour changer nos façons d’être ensemble, et à témoigner de notre expérience pour contribuer à rendre le monde meilleur.

 

 

* CRAPPO : concrète – réaliste – au présent – précise – positive – ouverte.

 

 

Témoignages

 

« Je remercie le groupe, les organisateurs, Bertrand, et les sœurs de l’abbaye. Une formation, où je me suis sentie portée et accompagnée en confiance et sérénité avec un travail sur moi et la relation à l’autre. Des messages difficiles parfois à renvoyer à l’autre… La formation m’a permis de chercher et d’exprimer quelques clés. Prendre soin de mon état émotionnel en me centrant sur moi, ma météo. Les prières, le canon de la paix… La beauté de nos engagements, je l’ai ressentie dans l’échange et la bonne humeur du groupe. »

 

Chantal (Le Mans)

 


 

« Super week-end, repartie avec des informations précieuses. Théorie et pratique bien équilibrées. Le seul point noir était le ciel noir et gris… et la pluie continuelle ! Une demande formulée après l’expression de besoins, la reconnaissance de mes émotions/sentiments et l’observation des faits (j’essaie de mettre en pratique l’OSBD, haha !) : continuer la formation en interne au sein de l’EPUDF, j’en ai vraiment besoin. Encore merci ! »

 

Séverine (Angers-Cholet)

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