Festival de la BD d’Angoulême : Le Protestant de l’Ouest y était

À l’occasion du Festival de la bande dessinée qui s'est déroulé à Angoulême du 25 au 28 janvier, Le Protestant de l’Ouest avait organisé une découverte de la ville à travers expos, débats et rencontres. Une participante raconte.

© Claudie de Turckheim

 

Par Claudie de Turckheim, Église protestante unie de Saintes-Cœur de Saintonge

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C’est à l’invitation du Protestant de l’Ouest que nous nous sommes retrouvés à Angoulême pour un week-end de rencontres et de découvertes. 

Les paroissiens de l’Église protestante unie d’Angoulême et Nord-Charente nous ont réservé un accueil chaleureux :  partage des repas au centre 224, avec les paroissiens d’Angoulême, visite de la ville et de ses fresques murales, accompagnés par le pasteur Jacques Hostetter.

Nous y avons croisé Peter Hulshof, pasteur à Limoges, et ses catéchumènes.

 

Nous avons également participé à une célébration œcuménique dessinée avec la participation de Jean-Pierre Molina, pasteur et dessinateur (un article fera le focus sur ce culte très prochainement), à une exposition puis une table ronde avec les auteurs de la BD : Paysans, le champ des possibles.

D’autres expositions dans les églises nous ont permis de voir de nombreuses réalisations d’inspiration chrétienne.

 

Un grand merci à la paroisse d’Angoulême-Nord Charente pour son investissement dans cet événement.

 

© Claudie de Turckheim

© Claudie de Turckheim

© Claudie de Turckheim

© Claudie de Turckheim

© Claudie de Turckheim

© Claudie de Turckheim

© Patrice Bouton

© Patrice Bouton

Prix du jury œcuménique

Le jury, composé de neuf spécialistes de la bande dessinée, historiens, critiques, journalistes, bibliothécaires, dessinateurs, catholiques, protestants et agnostiques, s’est réuni le samedi 9 décembre 2023, afin de choisir parmi douze bandes dessinées présélectionnées. Le prix a été remis le jeudi 25 janvier, pendant le Festival international de la BD, par le président du Jury, Jean-Pierre Molina, à l’église Saint-Martial d’Angoulême.

 

Song, de Hai-Anh et Pauline Guitton chez Ankama

 

En vietnamien, « Song » signifie « vivant », ou « en vie ». C’est le mot qui vient à l’esprit de la jeune scénariste franco-vietnamienne Hai-Anh, lorsque sa mère, Viet Linh, lui raconte ses souvenirs de jeunesse. Mais plus que de vie, c’est de « survie » dont il s’agit, à écouter le témoignage de Linh. Elle n’est qu’une jeune ado quand éclate la guerre du Viêtnam, qui déchire le pays mais également les familles. À 16 ans, elle décide de partir vivre dans le maquis pour rejoindre un père qu’elle n’a encore jamais rencontré. Plus qu’un témoignage croisant l’intime et l’historique, ce roman graphique teinté de sororité est surtout un récit d’émancipation – outre la survie en forêt, Linh apprendra à tourner un film et deviendra réalisatrice. Sous le trait subtil de Pauline Guitton, le lecteur suit la quête de Anh sur le chemin de ses racines et assiste par la même occasion à la réparation d’une relation mère-fille jusqu’ici marquée par les disputes et les non-dits.

 

Aurélien Lachaud

Mention spéciale

Les oiseaux de papier, de Mana Neyestani, coédité par les éditions Çà et là et Arte éditions

 

Tirer du malheur le plus désespérant des images admirables, tel est le rôle de la tragédie. Tel aussi le talent de Mana Neyestani dans cette bande dessinée qui relève du récit d’aventure mais d’une aventure où les héros sont sans gloire et l’héroïsme clandestin. On les appelle les kolbars, des contrebandiers kurdes qui transportent à dos d’homme d’énormes colis sur des chemins vertigineux à flanc de montagne, non pour établir quelque record sportif mais pour nourrir leurs familles. Les soucis et la peur qui leur écrasent les épaules et les rêves qui les tiennent debout, leurs amours ou leur deuil font partie du voyage dans des paysages dont un dessin sobre et puissant impose l’implacable beauté.

 

Jean-Pierre Molina

 

Site du jury œcuménique de la BD.

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