Lutter contre la précarité alimentaire

Le comité régional de l’Ouest de la Fédération de l’Entraide protestante a organisé un cycle de trois visioconférences sur la précarité alimentaire. Cela a permis de faire le point et de recenser les dispositifs mis en place dans les associations d’Entraide de notre région.

 

Par Stéphane Griffiths

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La précarité concerne les hommes et les femmes qui sont dans une situation d’insécurité à cause des difficultés de leurs conditions de vie. Cette insécurité conduit le plus souvent à la grande pauvreté. En France, 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit 15% de la population.

 

Les personnes concernées

 

Dès les années 80, la grande précarité devient une réalité : premières maraudes en 1981, créations des Restos du Cœur en 1985, du RMI en 1988 et du Samu social en 1993. Aujourd’hui, nous vivons toujours une crise sanitaire, économique, sociale qui creuse les inégalités et augmente le nombre de personnes en précarité.

La précarité alimentaire, souvent conséquente à des accidents de la vie, concerne une population très hétérogène : les femmes seules avec enfants, les chômeurs de longue durée, les jeunes non qualifiés, les personnes à emploi précaire, les migrants, les étudiants dans certains cas.

 

 

Les dispositifs mis en place

 

L’aide alimentaire permet de lutter contre cette forme de précarité, mais aussi de rétablir le lien social et favoriser l’insertion (implication des bénéficiaires dans la distribution) des personnes accompagnées.

Un rapport du sénat (2018) estime que l’aide alimentaire est financée à hauteur de 31% par des fonds publics, 36% par des fonds privés et 33% par la valorisation du bénévolat.

Ainsi l’aide alimentaire, assurée par de nombreuses associations, peut prendre de multiples formes, comme la distribution de colis, l’accès à une épicerie sociale et solidaire, la prise de repas dans un restaurant solidaire ou lors d’une distribution de rue, l’abonnement à des paniers de légumes… Elle est actuellement incontournable mais ne doit pas s’institutionnaliser en validant ainsi une société à deux vitesses. Le modèle distributif actuel n’agit pas sur les causes structurelles de la précarité.

Alors, réfléchissons, dès maintenant, à « passer d’un modèle distributif à un modèle prévoyant la coexistence de l’aide alimentaire et de formes d’accès durables à l’alimentation » (États généraux de l’alimentation, 2017).

 

Sources : Fédération de l’Entraide protestante

 

 

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