Par Nicole Roulland-Rupp, magazine Réveil
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2015 : je prends ma place dans la chaîne de jeûneurs pour le climat en vue de la COP21. Un engagement qui m’a amenée sur la voie du végétarisme.
2018 : j’entre dans le défi « Rien de neuf » lancé par l’association Zero Waste France et prolonge cette action quelques années encore. Aujourd’hui, c’est la méthode BISOU qui m’accompagne dans mes achats (ai-je vraiment Besoin de cet objet ? Me le faut-il Immédiatement ? Ai-je déjà quelque chose de Semblable ? Quelle est l’Origine du produit ? Va-t-il réellement m’être Utile ?)
2018 encore : je deviens coopératrice dans un supermarché associatif et participatif et arrête quasi totalement de mettre les pieds dans les supermarchés traditionnels.
Toutes ces étapes ont entraîné des prises de conscience écologiques, économiques, sociales que je ne peux évacuer même (et surtout) durant la période des fêtes. Les calendriers de l’Avent ont toujours été faits maison et se sont parfois transformés en calendrier inversé où chacun venait déposer, jour après jour, un produit hygiénique, un livre, un jouet…
La question des cadeaux s’est imposée : ai-je réellement besoin que l’on m’offre un produit allant potentiellement à l’encontre de tout ce qui me porte ? Il a fallu plusieurs années pour que ma demande soit entendue et acceptée, mes enfants l’interprétant à leur façon et m’offrant des créations personnelles qui font tellement plus sens pour moi.
La question des repas de fête s’est également posée : les mets traditionnels des fêtes comportent des animaux. Et lorsque la fête se passe chez moi, c’est sans animaux morts. Ce n’est pas traditionnel ? Eh bien, à nous d’inventer de nouvelles traditions respectueuses de nos convictions.
* Cet article fait partie du dossier Mon Noël en famille proposé par la Presse régionale protestante.