Vivre l’œcuménisme, des conditions pour la paix

Dans la Bible, il y a des textes difficiles parce qu’on ne les comprend pas directement quand on les lit. Pourtant, la Bible tout entière nous parle de l’amour de Dieu pour les humains. Il faut alors se poser des questions.

 

Par Anaïs Bolterre, Paroles protestantes

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© Vanessa SG/Pixabay

Par exemple dans l’évangile de Luc, Jésus a une phrase bizarre : « De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : “Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.” » (Luc 14.25-26)

Quelles questions pourrais-tu poser à celui qui a écrit ce texte ?

On trouve aussi dans la Bible des paroles totalement différentes : « Un scribe demanda à Jésus : Quel est le premier de tous les commandements ? Jésus répondit : “Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est Un, tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.” » (Marc 12.28-31)

 

Qu’en penses-tu ?

 

Apparemment, Jésus demande à la fois d’aimer les autres dans un texte et de les haïr dans un autre. On peut soit dire que la Bible est incohérente et la refermer, soit essayer d’expliquer cette opposition en essayant de comprendre ce qu’elle veut dire et ce que signifie « haïr ». Si à la place de « haïr » on met « rejeter », ou « mettre à distance », ce qui est une des significations de la haine, alors la compréhension peut être différente.

Qu’y a-t-il pour toi de commun entre la relation que l’on peut avoir avec son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères ou ses sœurs ? Ces relations sont-elles toujours bonnes ?

La conviction de l’Évangile était peut-être que certaines relations, lorsqu’elles sont difficiles, prennent toute l’attention d’une personne et l’empêchent de voir l’amour de Dieu pour elle.

 

Petit jeu des rôles

 

Avec quelques amis ou en famille, on peut partager les idées des uns et des autres et tenter de se mettre à leur place quelques instants.

Pour cela, chaque participant dispose de cinq minutes pour penser à une réflexion qu’il a eue, en lui-même ou qu’il a exprimée dans une conversation et qui a été la source d’un moment pénible pour lui ou d’un conflit.

Sur une feuille, chacun décrit d’une phrase cette difficulté qui peut être récente ou ancienne.

Les papiers sont pliés pour en cacher le contenu et mélangés. Chacun tire ensuite un papier au hasard, puis un par un, les participants miment l’impression décrite par la phrase écrite sur le papier. Les autres doivent découvrir l’émotion et ce qui était difficile.

À la fin du jeu, chacun peut partager son expérience de mime et de découverte de ce qu’il n’aurait pas pu imaginer.

 

Prière

 

Seigneur, je peux inventer des choses merveilleuses

Mais je peux aussi imaginer des choses qui font mal :

Je peux prononcer des paroles qui blessent,

Je peux donner des coups et refuser d’aider,

Je peux rendre les autres malheureux.

Tu connais, Seigneur, ce qui est dans mon cœur,

Tu connais mon chagrin et mon bonheur.

Tu vois, Seigneur, mes efforts et mes joies,

Tu vois, même quand personne n’est là.

Tu entends, Seigneur, la prière que je te fais,

Tu entends, et tu gardes mon secret.

Seigneur tu me redresses, tu me consoles.

Tu m’aides à voir dans ma vie ton amour.

Merci.

 

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