Faire Église ensemble

En tant que chrétiens, la nature rassure quand tout est chaotique et elle nous raccroche au Dieu vivant © DR

Une Église, un pasteur, un projet – 9 *

Faire Église entre les générations est la réflexion que porte l’Église protestante unie du Loir-et-Cher. La pasteure Agnès Thilakarathné explique ce qui a poussé son Église à adhérer au projet Église verte.

Agnès Thilakarathne © DR

Comment est né ce projet ?

Ce projet n’est pas sans lien avec la venue de Gwenaël Boulet du pôle évangélisation à l’EPUdF qui nous a parlé de l’Église de témoins. Qu’avons-nous envie de transmettre aujourd’hui ?
Les versets 23 et 24 du chapitre 10 de l’épitre aux Hébreux portent notre projet : « Gardons fermement l’espérance que nous proclamons, car nous pouvons être certains que Dieu tiendra ses promesses. Veillons les uns sur les autres pour nous encourager à mieux aimer et à faire des œuvres bonnes ».

 Quels en sont les enjeux ?

Nous avions le souci de répondre à une attente des anciens qui souhaitaient avoir plus de liens avec les jeunes de l’Église. Parmi ces derniers, certains militent, s’engagent pour l’écologie et vont vers une forme de véganisme. Les anciens -pour certains chasseurs- ont aussi une forme d’attention à l’écologie mais qui n’est pas la même. L’enjeu est de savoir comment faire Église ensemble autour de ces questions.
Sur de plus en plus de sujets aujourd’hui il est difficile de dialoguer, nuancer son propos. Il faut dire soit oui, soit non, être pour ou contre. Nous voulons faire comprendre aux jeunes que l’Église n’est pas la société civile dans laquelle, lorsqu’on n’est pas d’accord, on s’arrête de parler. En Église, on s’écoute, on reste ensemble même si on n’est pas du même avis. C’est une question de fraternité et un appel à la persévérance. On espère arriver à un consensus et à répondre aux angoisses des uns et des autres.

Et concrètement ?

Nous avons prévu une journée le samedi de Pentecôte avec Martin Kopp ainsi qu’un événement pour la journée de la Création en octobre avec les familles. Cette journée sera portée par un groupe œcuménique que nous avons créé autour de ce projet.
À la sortie du confinement en mai dernier, nous avons organisé des temps de marche et de prière. Certains avaient peur de revenir dans un lieu fermé comme un temple. En tant que chrétiens, la nature rassure quand tout est chaotique et elle nous raccroche au Dieu vivant.
Cela a été une belle expérience qui nous a permis de naviguer sur tout le Loir-et-Cher et d’aller vers les paroissiens éloignés. Prier hors de nos murs a aussi été l’occasion de belles discussions que nous n’aurions pas eues si nous étions restés dans le temple. Comme ces jeunes qui sont venus nous voir en nous demandant ce que nous faisions. Avec l’été ces marches ont fait une pause mais nous souhaitons les reprendre au printemps

Propos recueillis par Élisabeth Renaud,
Rédactrice Le Protestant de l’Ouest

* Cet article est le neuvième de la série « Une Église, un pasteur, un projet ». Lire le précédent « À Barbezieux, le KT c’est aussi pendant les vacances ».

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