Numéro 388

Octobre 2014

P3 – Actu régionales – 3396
Accompagner les familles lors d’un deuil
>>> Catherine Cascaro
Une formation sur le thème Être acteur lors de funérailles, animée par le pasteur Michel Paret, s’est déroulée en avril, à Angers, organisée par l’équipe Sens du culte de l’EPUdF région Ouest, en lien avec le consistoire Loire Océan.Si les attentes des participants étaient essentiellement pratiques (comment accompagner les familles, comment construire la liturgie, la prédication, quelle musique, quels chants, comment gérer ses émotions ?), Michel Paret a voulu nous prouver qu’un service funèbre n’était pas si difficile à construire, de l’annonce du décès jusqu’au cimetière.Dans chaque paroisse le Conseil presbytéral, accompagné des prédicateurs laïcs susceptibles d’assurer des funérailles, devrait travailler sur le thème Qu’est qu’un service funèbre ?. Il n’y a pas un modèle unique d’obsèques, même s’il existe une liturgie officielle, c’est à chacun d’adapter le culte en fonction des circonstances.Un message d’espérance par les textes bibliquesLa lecture de textes bibliques sur la mort dans l’Ancien et le Nouveau Testament permet de voir l’évolution de son sens suivant les époques et les contextes.Dans Gn 2.17 : Tu pourras manger de tout arbre du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bonheur et du malheur car, du jour où tu en mangeras, tu devras mourir. Puis Gn 3.19 : Oui, tu es poussière et à la poussière tu retourneras. Et au psaume 89.49 : Quel homme vivrait sans voir la mort, échappant à l’emprise des enfers.Dans le Nouveau Testament, la résurrection de Jésus apporte une notion nouvelle, la mort n’est plus la fin, elle précède la vie éternelle. C’est ce message d’espérance que nous devons transmettre dans une liturgie de funérailles et ce n’est possible que par le don gratuit de la grâce offerte par Dieu,En quoi consiste un enterrement ?N’oublions jamais que c’est la personne décédée qui convoque toutes les autres, rassemblées pour le service. Mais nous sommes là non pas pour pleurer le mort mais pour entendre un message d’espérance, c’est un service pour les vivants.Michel Paret donne quelques règles à suivre pour le bon déroulement du culte. Pour lui la liturgie officielle n’est pas figée, la rencontre avec la famille permettra de choisir des textes adaptés (confession de foi, choix des cantiques, musique etc.)Qui pilote un enterrement ? Le pasteur (ou prédicateur), la famille, les pompes funèbres ? Tout doit être clair dans notre tête pour bien assurer le déroulement et aller à l’essentiel.La lecture d’une liturgie de funérailles datant de la fin du XIXe siècle (Pasteur Gout) nous fait prendre conscience des différences avec nos usages d’aujourd’hui. Comment dire l’Évangile, comment être une Église qui témoigne ?Apprendre à bien connaître le rôle précis des pompes funèbres, la législation des hôpitaux (chambre mortuaire, coût, durée légale, transport du corps…), des cimetières et des lieux possibles d’enterrement (crématorium), que faire des cendres ?Enfin un jeu de rôle nous est proposé pour mettre en application tous ces conseils avec l’aide d’une liste de points à aborder et de questions à poser : simulation d’une visite chez une famille en vue de la préparation d’un service funèbre ou d’un culte d’action de grâce avec le pasteur ou le prédicateur et deux membres de la famille, un observateur permet une analyse extérieure des pratiques. (trombone) Un livre sur ce thème, rédigé par Michel Paret, est sur le point de paraître.

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