Par Stéphane Griffiths, Église protestante unie de Poitiers
Alors la grand-mère évoque cette berceuse qu’elle lui chantait quand elle était petite et lui dit qu’il y avait déjà tout dedans.
Donna Donna Donna lui chante sa grand-mère en yiddish. C’est une fable. Un petit veau dans une carriole est emmené à l’abattoir. Une hirondelle vole au dessus et le nargue. À ses cris, le paysan répond au veau, tu n’avais qu’à pas naître veau ! Il fallait naître oiseau !
L’auteur demande à sa grand-mère pourquoi n’y-a-t-il personne pour arrêter la carriole ?
« Il y a quelqu’un qui peut sauver le petit veau, c’est Donna donna donna. C’est un faux nom, une fausse piste, comme un message codé pour parler de quelqu’un d’autre ».
Alors la grand-mère chante :
Adonaï adonaï adonnaï,
Adonaï adonaï do
Adonaï adonaï adonaï,
Adonaï adonaï do.
La berceuse raconte que le paysan et l’hirondelle ne feront rien pour le veau. Dieu pourrait le sauver. Et la grand-mère dit : « Mais si Dieu intervenait dans l’histoire cela se saurait, non ? ».
On a envie de lui dire : « Mais Il a envoyé son fils… ».