Par Marie-Anne Chenerie, Association culturelle protestante réformée de Tours
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Sophie Le Berre, botaniste, spécialiste des jardins, passionnée par les liens entre les hommes et les plantes, nous a dévoilé l’œuvre de ces frères jardiniers paysagistes du XIXe siècle, dans le cadre d’une conférence donnée par l’Association culturelle protestante réformée de Tours.
Des courbes douces…
C’est en chercheuse, presque en enquêtrice, qu’elle a remonté la piste de la famille Bühler dans les archives, les registres, les illustrations. Une investigation pointue qui nous mène de Lahr, en Allemagne, jusqu’au 107 de la rue de Grenelle à Paris, en passant par Clamart pour cette famille de confession protestante.
Les jardins des frères Bühler se caractérisent par des courbes douces, presque organiques, avec des bosquets, des croisements, faits pour se rencontrer et se montrer ; une structure bien différente des allées rectilignes de nos jardins dits « à la française ».
Ils ont également transformé les végétaux et les plantations avec l’apport de plantes lointaines, comme le séquoia géant, le cyprès chauve, le tulipier de Virginie… dont nous avons de si beaux exemplaires à Tours et qui nous semblent aujourd’hui très naturels, mais qui constituent une réelle innovation à l’époque.
Et toujours la présence de l’eau, sous forme de bassins et cascades, qui rythment ces jardins.